L’Unesco juge « insuffisantes » les explications du Japon sur la réalité des travailleurs coréens sur l’île de Gunkan-jima

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Accusant le Japon de « déformer la réalité des faits historiques », la Corée du Sud avait envoyé en juin 2020 une demande à l’Unesco afin que l’organisation retire l’île de Gunkan-jima de sa liste des sites japonais inscrits au patrimoine mondial.

Gunkan-jima
Gunkan-jima

Cette décision avait été motivée par l’ouverture d’une exposition, organisée au Centre d’informations de l’héritage industriel à Tokyo, dans laquelle certains des éléments présentés auraient démenti les traitements discriminatoires que les travailleurs coréens subissaient lorsqu’ils avaient été envoyés à Gunkan-jima pendant la Seconde Guerre mondiale (de 1910 à 1945, la Corée était sous domination japonaise, et de nombreux habitants ont dû être employés dans des entreprises nippones durant cette période).

Même si entre-temps, la Corée du Sud avait finalement accepté de calmer le jeu après la promesse du Japon de mettre en place un centre spécial qui exposerait en détail la situation de l’époque, l’Unesco a tout de même mis cette affaire à l’étude. L’organisme a fait savoir le 12 juillet 2021 que les explications du Japon sur la situation des travailleurs coréens étaient en effet « insuffisantes », et qu’il mettra ce dossier sur la table lors de leur réunion annuelle qui se tiendra en ligne entre le 16 et le 31 juillet prochain.

Gunkan-jima, dans la préfecture de Nagasaki, est enregistré depuis 2015 sur la liste de l’Unesco aux côtés de 22 autres lieux sous le nom « Sites de la révolution industrielle Meiji ». Chacun d’entre eux ayant joué un rôle majeur dans l’industrialisation du Japon entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.

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