Stérilisations forcées : l’État japonais de nouveau attaqué en justice par six personnes

Société

Le 26 septembre, six citoyens japonais ont attaqué l’État en justice pour leur avoir fait subir une stérilisation dans les années 1960-1970 au nom de la « Loi de protection eugénique ». Les plaignants, tous âgés de plus de 70 ans, demandent des dédommagements à hauteur de 158,7 millions de yens (1,14 million d’euros), soit entre 13,2 et 33 millions de yens par personne.

Nishi Sumiko, 75 ans, est paralysée d’une partie du cerveau. Chiba Tochiji, 72 ans, souffre de déficience intellectuelle, et les quatre autres ont un lourd handicap auditif. Toutes ces victimes avaient été stérilisées de force lorsqu’elles avaient entre 10 et 20 ans.

Les plaignants et leurs avocats, le 26 septembre, à Tokyo
Les plaignants et leurs avocats, le 26 septembre, à Tokyo

La « Loi de protection eugénique » a été en vigueur entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1970. Elle autorisait les stérilisations forcées dans l'« intérêt public » pour les personnes atteintes de handicaps mentaux héréditaires et d’autres pathologies d’ordre génétique. Certains membres de gouvernement de la période d’après-guerre craignaient que la qualité de la population japonaise se dégrade, et cherchaient à limiter au possible les risques d’une « mauvais sélection ». Environ 16 000 personnes ont ainsi subi des stérilisations sans leur consentement. La loi a été abrogée en 1996.

Avec ces nouvelles affaires, cela porte à 30 le nombre de personnes qui ont poursuivi le gouvernement nippon.

Les plaignants et leurs avocats (26 septembre, à Sendai)
Les plaignants et leurs avocats (26 septembre, à Sendai)

(Voir notre article pour plus détails : Stérilisations forcées au Japon : les victimes demandent justice)

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