Stalking meurtrier à Kawasaki : la police japonaise s’excuse pour son manque de réaction

Société

Le chef de la police de la préfecture de Kanagawa a présenté ses excuses.
Le chef de la police de la préfecture de Kanagawa a présenté ses excuses.

La police de la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo, a admis jeudi avoir échoué à réagir de manière appropriée dans une affaire où une femme de 20 ans a été retrouvée morte en avril dernier au domicile de son ancien petit ami dans la ville de Kawasaki, dans la même préfecture.

Dans un rapport d’enquête, la police a reconnu des problèmes organisationnels, affirmant que son système d’intervention avait perdu de son efficacité. Le partage d’informations entre le quartier général et le commissariat avaient été insuffisant.

« Nous prenons très au sérieux le fait qu’une femme ait été assassinée et nous présentons nos excuses les plus sincères pour notre réaction inappropriée », a déclaré le chef de la police, Wada Kaoru, lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’il s’était directement excusé auprès du père de la victime mercredi.

Depuis juin de l’année dernière, la victime, Okazaki Asahi, et sa famille avaient consulté à plusieurs reprises la police au sujet des violences et du harcèlement (de type stalking) qu’elle subissait de la part de Shirai Hideyuki, 28 ans, qui a été inculpé pour meurtre et autres chefs d’accusation.

Le harcèlement présumé de Shirai avait alors cessé temporairement, puis repris en décembre. La police n’avait cependant pas traité sa situation comme un cas de harcèlement, en raison entre autres de mauvais préjugés sur l’affaire et du manque de connaissances des agents. Okazaki avait été portée disparue vers le 20 décembre et son corps finalement retrouvé en avril.

Le rapport a ajouté que « si une réponse initiale organisée avait été mise en place, il aurait été possible d’émettre un avertissement, une ordonnance d’interdiction et de prendre des mesures pour assurer la sécurité de la victime ».

Même après la disparition d’Okazaki, les lacunes organisationnelles du commissariat et le manque de coordination avec le quartier général de la police n’avaient pas été corrigées, et les informations et les demandes fournies par la famille n’avaient pas été prises en compte. Le rapport a conclu : « L’évaluation des risques et de l’urgence de la situation n’a pas été révisée. Fin décembre, une enquête en vue d’une perquisition aurait dû être lancée. »

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