Voyage à travers les cerisiers du Japon

Trois meilleurs sites de cerisiers dans le Tôhoku [1] : Kakunodate

Vie quotidienne Tourisme

De la seconde moitié d’avril à début mai, alors que les cerisiers de Tokyo et de Kyoto ont déjà perdu leurs pétales, ceux de la région du Tôhoku (le Nord-Est), sont au sommet de leur beauté. Le premier des trois lieux les plus célèbres du Tôhoku pour les admirer se trouve à Kakunodate, dans la ville de Senboku, préfecture d’Akita. Les cerisiers pleureurs (shidare-zakura), qui passent par-dessus les palissades en bois sombre des anciennes demeures de samouraïs offrent une vue superbe, particulièrement en nocturne.

Un voyage dans le temps de l’ère d’Edo

Kakunodate, qui fut construite en 1620 autour du château féodal, conserve encore aujourd’hui son paysage de l’ère Edo (1603-1868), y compris la « rue des maisons de samouraïs », Bukeyashiki-dôri, où se trouvaient les principales résidences des feudataires, et que l’on appelle aujourd’hui encore « le petit Kyoto du Tôhoku ».

C’est à la saison des cerisiers en fleurs que Kakunodate est la plus somptueuse. Leurs branches chargées de fleurs, les cerisiers pleureurs dans les jardins bordant l’artère principale encadrent l’avenue des deux côtés ainsi que les portails des résidences de samouraïs. Le contraste entre le rose pâle des cerisiers et les palissades de bois noires est saisissant.

Fin avril est la meilleure période pour admirer les shidare-zakura de la « rue des maisons de samouraïs ». (Photo avec l’aimable autorisation de l’Office du tourisme de Kakunodate)

Ce sont environ 400 cerisiers à branches pendantes qui fleurissent dans toute la ville. Certains sont âgés de plus de 300 ans, et 162 d’entre eux sont classés trésors naturels nationaux.

Certaines des résidences, comme la maison des Ishiguro, ou la maison des Aoyagi, sont ouvertes au public, et vous pouvez faire le tour de la ville et admirer les cerisiers en pousse-pousse, pour goûter à la riche ambiance du quartier du temps des samouraïs. La « Maison de l’artisanat kabazaiku de Kakunodate » possède elle aussi de forts beaux cerisiers. Ce lieu produit des objets d’artisanat en écorce de yamazakura (cerisier sauvage), mettant particulièrement en valeur le lustre de cette matière. Il est même possible de voir les maîtres artisans travailler en public.

Le dépôt des pousse-pousse se trouve juste devant la « Maison de l’artisanat kabazaiku de Kakunodate » (Photo avec l’aimable autorisation de l’Office du tourisme de Kakunodate)

Maison de l’artisanat kabazaiku de Kakunodate

  • Adresse : 10-1 Omotemachi-Kamichô, Kakunodate-machi, Senboku-shi, Akita-ken 014-0334
  • Accès : 20 minutes à pied de la gare JR Kakunodate
  • Heures d’ouverture : 9h00 à 17h00 (16h30 décembre-mars)
  • Frais d’entrée : 500 yens pour les adultes, 300 yens pour les enfants
  • Site internet (en japonais)

L’allée des cerisiers de la rivière Hinokinai

La Hinokinai coule à travers Kakunodate. (Photo avec l’aimable autorisation de l’Office du tourisme de Kakunodate)

Deux kilomètres de cerisiers alignés sans discontinuer sur les digues le long de la Hinokinai se trouvent à trois minutes à pieds de Bukeyashiki-dôri. Cette allée fut plantée de 400 cerisiers de type Somei Yoshino en 1934, pour célébrer la naissance de l’empereur actuel. Fin avril, quand les Somei Yoshino fleurissent d’un seul coup de concert, la promenade s’apprécie sous un tunnel de fleurs.

Les cerisiers des berges de la Hinokinai, tout comme ceux de la rue des maisons de samouraïs, sont répertoriés dans les 100 plus beaux sites des cerisiers en fleurs. (Photo avec l’aimable autorisation de l’Office du tourisme de Kakunodate)

Chaque année à Kakunodate, du 20 avril au 5 mai, se tient le Festival des cerisiers de Kakunodate. Pendant cette période, les cerisiers de Bukeyashiki-dôri sont illuminés en nocturne, et des kimonos sont proposés en location. C’est d’autant plus admirable que les cerisiers pleureurs de la rue, et les Somei Yoshino des berges de la Hinokinai n’ont pas leur pic de floraison exactement au même moment, ce qui permet de jouir de la beauté des fleurs plus longtemps.

Bukeyashiki-dôri, la rue des maisons de samouraïs/berges de la Hinokinai

Ça vaut le détour : maison des Aoyagi

Le portail de la résidence Aoyagi, dans le style architectural yakui-mon, sur la grand-rue des samouraïs. Photo publiée avec l’autorisation du syndicat du tourisme de Kakunodate

De toutes les résidences qui bordent Bukeyashiki-dôri, la maison des Aoyagi est particulièrement remarquable du fait de son portail dans le style architectural dit yakui-mon (littéralement « portail du médecin-pharmacien »). Bâtie sur une propriété d’un hectare, la maison des Aoyagi est aujourd’hui un ensemble de six musées aménagés dans l’ancien entrepôt d’armes et le bâtiment principal, vieux de 200 ans et préservé dans son état originel. Ne ratez pas non plus l’extraordinaire jardin planté de 600 variétés de fleurs et autres végétaux. Décidément, de fin avril à début mai (les années moyennes), pour voir des cerisiers pleureurs dans toute la gloire éblouissante de leur floraison, c’est à Kakunodate et nulle part ailleurs au Japon.

Maison des Aoyagi (Village historique de Kakunodate)

  • Adresse : 3 Omotemachi-Shimochô, Kakunodate-machi, Senboku-shi, Akita-ken 014-0331
  • Accès : 20 minutes à pied de la gare JR Kakunodate
  • Heures d’ouverture : 9 h 00 à 17 h 00 (16 h 30 décembre-mars)
  • Frais d’entrée : 500 yens pour les adultes
  • Site officiel

(Reportage et texte : Shoe Press)

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