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Les trois singes du sanctuaire Tôshôgû de Nikkô

Culture

La petite sculpture des trois singes au sanctuaire Tôshôgû de la ville de Nikkô est très célèbre pour sa beauté et le message qu’elle porte.

Le Tôshôgû est un magnifique sanctuaire dédié à Tokugawa Ieyasu (1543-1616), fondateur du shogunat d’Edo, dont il est dit que les restes reposent sur place. Il s’agit également du complexe le plus important parmi les sanctuaires et temples de la ville de Nikkô, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

Parmi les nombreuses œuvres d’art qui ornent les structures du sanctuaire, une sculpture représentant trois singes est particulièrement populaire. Il s’agit de l’une des huit sculptures représentant des singes dans l’écurie des chevaux sacrés, à l’intérieur de l’enceinte du sanctuaire, car les premiers animaux étaient considérés comme les protecteurs des seconds. La sculpture est simplement connue sous le nom des « trois singes » (sanzaru en japonais), mais elle est souvent appelée « les trois singes sages » dans d’autres langues.

Les singes, qui se couvrent respectivement les yeux, les oreilles et la bouche, sont appelés Mizaru (ne pas voir), Kikazaru (ne pas entendre) et Iwazaru (ne pas parler) : ces noms jouent sur le mot saru, qui signifie « singe » en japonais. La sculpture repose sur l’idée que les enfants doivent être éduqués par des expériences moralement positives et doivent ne pas « voir », « entendre » ou « dire » le mal. C’est aussi une leçon de prudence pour une vie heureuse et sûre.

(Lire aussi : Le sanctuaire Tôshôgû : un patrimoine mondial dédié au shôgun Tokugawa Ieyasu)

(Photo de titre : Nippon.com)

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