Les endroits à visiter à tout prix !

Une promenade d’automne à Kamakura : un flamboiement de pourpre et d’or

Tourisme

Une promenade à pied autour des temples et des sanctuaires de Kamakura en automne offre à l’infini l’opportunité de jouir des couleurs spectaculaires des érables et des ginkgo biloba.

Les teintes automnales autour de Kita-Kamakura

Les terrains des sanctuaires et des temples de Kamakura sont richement colorés tout au long de l’année. Vers la fin de l’été, le lespédère et le lys araignée rouge fleurissent, suivis par l’éclat doré des ginkgo biloba et le rouge vif des feuilles d’érables.

Commencez votre promenade d’automne dans Kamakura au Jôchi-ji, le quatrième des cinq grands temples zen (gozan) de la ville, à une courte distance de marche de la gare ferroviaire de Kita-Kamakura. En face du grand pavillon, se déploie une mer dorée de feuilles de ginkgo — un tapis lumineux tout aussi beau que le feuillage chatoyant recouvrant les arbres éclairés par le soleil. Pour le plaisir des yeux des visiteurs, le temple a délibérément renoncé à balayer les feuilles mortes.

Un tapis doré de feuilles de ginkgo se déploie devant le grand pavillon du Jôchi-ji.
Un tapis doré de feuilles de ginkgo se déploie devant le grand pavillon du Jôchi-ji.

De l’autre côté de la voie ferrée s’ouvrent les abords du Meigetsu-in, un temple célèbre pour ses hortensias qui fleurissent au début de l’été. Tout aussi enchanteur est le paysage automnal qu’on peut contempler à travers l’iconique ronde « fenêtre d’illumination ». Il y a de longues files de spectateurs au mois de juin, mais en automne, la vue, plus dégagée, offre aux photographes une occasion idéale de saisir le paysage dans la vivacité de ses teintes saisonnières.

Les couleurs chatoyantes de l’automne resplendissent à travers la « fenêtre d’illumination » du Meigetsu-in.
Les couleurs chatoyantes de l’automne resplendissent à travers la « fenêtre d’illumination » du Meigetsu-in.

Regagnez la route principale et passez le carrefour pour vous rendre au Kenchô-ji, le premier monastère japonais de formation zen à grande échelle, fondé en 1253 et classé au sommet de la liste des temples gozan de Kamakura. Prenez le chemin latéral sur la gauche, là où des bosquets d’érables scintillent sous les rayons du soleil d’automne.

Un flamboiement de feuilles d’érables avec en toile de fond le grand hall du Kenchô-ji.
Un flamboiement de feuilles d’érables avec en toile de fond le grand hall du Kenchô-ji.

Les sanctuaires automnaux dans les collines de l’Est

Dirigez-vous ensuite vers les sanctuaires et les temples nichés dans les vertes collines de l’est de Kamakura. Un trajet de 10 minutes en bus à partir de la gare de Kamakura vous amène au Kamakura-gû, un sanctuaire relativement nouveau, construit il y a environ 160 ans, qui héberge tous les automnes des spectacles populaires de théâtre nô takigi (à la lueur du feu). Venez au crépuscule pour contempler les érables cramoisis à proximité du bureau du sanctuaire éclairé par la douce lueur des lanternes.

Des érables d’un rouge flamboyant entourent le bureau du sanctuaire au Kamakura-gû
Des érables d’un rouge flamboyant entourent le bureau du sanctuaire au Kamakura-gû

De là, marchez vers l’est le long d’une douce pente jusqu’au Zuisen-ji, un temple retiré au cœur de collines boisées resplendissant de couleurs automnales. On dit que Musô Soseki (1275-1351), le moine qui l’a fondé, a choisi le site pour l’harmonie de son paysage avec les idéaux du zen.

Franchissez la porte qui mène au grand pavillon, entouré d’érables rouges et dorés. Le temple est particulièrement beau après la pluie, quand les feuilles mortes dessinent une mosaïque débordante de vie. Derrière le pavillon se trouve un rare jardin de rocaille directement sculpté dans une massive falaise. Conçu par Soseki lui-même, c’est un site pittoresque reconnu au niveau national et un chef d’œuvre de jardin zen des premiers temps.

Le jardin de rocaille du Zuisen-ji, couvert de feuilles mortes, est particulièrement beau après la pluie.
Le jardin de rocaille du Zuisen-ji, couvert de feuilles mortes, est particulièrement beau après la pluie.

Légèrement au sud du Zuisen-ji se trouve le Jômyô-ji, le cinquième des cinq grands temples de Kamakura. De ce vaste complexe doté jadis de sept grands pavillons, il ne reste aujourd’hui que le pavillon principal, dont le splendide toit de cuivre est un vestige de l’ancienne gloire du temple.

Le jardin resplendit tout au long de l’année, avec ses pruniers en fleur au début du printemps, ses pivoines à la fin du printemps et ses lilas des Indes en été. En automne, les feuilles dorées d’un gigantesque ginkgo chatoient à l’aplomb de la riche toiture du pavillon principal. Faites une pause au Kisen-an, une maison de thé installée sur le site, pour y déguster du matcha en contemplant un jardin paysager sec. Non loin de là, le Hôkoku-ji — temple dont le bosquet de bambous est le plus grand de la ville — mérite lui aussi une visite.

Ginkgo doré derrière le toit en cuivre du pavillon principal du Jômyô-ji
Ginkgo doré derrière le toit en cuivre du pavillon principal du Jômyô-ji

Les bambouseraies et la contemplation nocturne

Au nord de la gare de Kamakura, sur le versant ouest des chemins, se trouve une autre destination automnale populaire — Eishô-ji, le seul temple de la ville encore doté d’un clergé féminin. Comme de nombreux autres sites de Kamakura, il resplendit à toutes les saisons de l’année : fleurs de pruniers au début du printemps, cerises et glycines au milieu du printemps, hortensias au début de l’été et lys araignées rouges au début de l’automne. Le temple est aussi connu pour sa bambouseraie, seconde en taille après celle su Hôkoku-ji. En automne, le feuillage éclatant aperçu entre les grands bambous verts offre un contraste saisissant.

Les chemins bordés de bambous du Eishô-ji offrent sous divers angles des aperçus de feuilles d’automne.
Les chemins bordés de bambous du Eishô-ji offrent sous divers angles des aperçus de feuilles d’automne.

Terminez votre promenade d’automne au Hase-dera, à courte distance de la gare de Kamakura sur la ligne Enoden. Connu comme le Temple des fleurs, il héberge l’une des plus grandes statues en bois du Japon — le Kannon à 11 têtes haut de 9,18 mètres. Depuis quelques années, l’édifice est aussi devenu célèbre pour ses éclatantes couleurs automnales.

Les vastes terrains abritent un jardin aquatique entouré d’érables, arbres qu’on retrouve aussi autour du grand pavillon au sommet de marches de pierre. Un gigantesque ginkgo biloba ajoute de la couleur, atteignant une taille qui rivalise avec celle du bâtiment lui-même. Au Hase-dera, il ne faut pas manquer non plus le seul éclairage automnal de Kamakura — un spectacle nocturne enchanteur offrant une vision différente que celle accessible dans la journée.

Le Kannon doré du Hase-dera est l’une des statues iconiques de Kamakura, de concert avec le Grand Bouddha du Kôtoku-in.
Le Kannon doré du Hase-dera est l’une des statues iconiques de Kamakura, de concert avec le Grand Bouddha du Kôtoku-in.

Des érables illuminés entourent la mare du temple.
Des érables illuminés entourent la mare du temple.

(Photo de titre : le mont Fuji vu au-delà d’un rideau de feuilles dorées de ginkgo au temple de Kômyôji. Toutes les photos : © Harada Hiroshi)

tourisme paysage nature montagne saison promenade automne Kanagawa Kamakura