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Les cartes LOGet : des souvenirs d’aventure aux quatre coins du Japon

Tourisme Divertissement

LOGet, une collection de cartes de format standard à l’effigie des lieux touristiques populaires du Japon, a fait son entrée sur le marché en juillet 2020. En plus de constituer des souvenirs de voyage idéaux et d’attirer les collectionneurs de tous âges, ces objets sont également un outil publicitaire pour le tourisme sur l’archipel. Nous avons parlé avec le concepteur de ces cartes pour en savoir plus.

Les LOGet sont des cartes à collectionner colorées présentant des photos de différentes attractions touristiques du Japon. Au verso, on trouve des informations à propos de l’histoire de ces sites, de leur histoire, et des autres lieux d’intérêt aux alentours. La série comprend actuellement 113 cartes à l’effigie d’endroits allant du zoo d’Asahiyama à Hokkaidô dans le nord à l’île sauvage de Kagoshima, appelée Yakushima, au sud. Uniquement disponibles dans les lieux désignés, les cartes ont différentes valeurs de rareté, ce qui ne manquera pas d’attirer l’intérêt des collectionneurs. (Voir la liste ici)

Présentées dans un format standardisé, les LOGet sont dotées d’un code couleur par blocs régionaux (violet pour Hokkaidô, bleu clair Tokyo et ses alentours, etc…) et de pictogrammes qui montrent la catégorie du lieu, tel que tour, château ou montagne, entre autres. Ainsi, les fans peuvent collectionner les cartes comme ils le souhaitent, en commençant à accumuler par exemple les cartes d’une région, ou d’un certain type de lieu.

La carte #001 montre la tour de l’horloge de Sapporo, à Hokkaidô. Chaque carte est illustrée par des photos, associées à des informations sur le lieu présenté. (Avec l’aimable autorisation de Storynote.)
La carte #001 montre la tour de l’horloge de Sapporo, à Hokkaidô. Chaque carte est illustrée par des photos, associées à des informations sur le lieu présenté. (Avec l’aimable autorisation de Storynote.)

Les cartes sont dotées d’un code couleur par région, et portent un pictogramme de catégorie en bas à gauche. Les fans peuvent collectionner les cartes par couleur ou par catégorie selon leur envie. (Avec l’aimable autorisation de Storynote)
Les cartes sont dotées d’un code couleur par région, et portent un pictogramme de catégorie en bas à gauche. Les fans peuvent collectionner les cartes par couleur ou par catégorie selon leur envie. (Avec l’aimable autorisation de Storynote)

La carte LOGet du sanctuaire Kanda Myôjin porte des informations à propos du Kanda Matsuri, connu comme l’un des « Trois Grands Festivals » du Japon.
La carte LOGet du sanctuaire Kanda Myôjin porte des informations à propos du Kanda Matsuri, connu comme l’un des « Trois Grands Festivals » du Japon.

Un nouveau moyen d’attirer les visiteurs

Yamada Hideto, employé de la compagnie de production de scénario Storynote, est le créateur des cartes LOGet. C’est en travaillant précédemment dans une entreprise d’assainissement des eaux que Yamada a tout d’abord eu l’idée de produire des « cartes de bouches d’égout » afin de faire de la publicité pour les regards de chaussée colorés des différentes villes du pays. Son concept a fait mouche : à ce jour, 535 municipalités ont produit 667 types de cartes de bouches d’égout, et un total de 5,5 millions ont été imprimées. (Voir notre article : Le pays où les plaques d’égout sont un art urbain)

Ces cartes affichent des couvertures de bouches d’égout parés de dessins colorés présentant des lieux touristiques ou des spécialités locales. Elles sont uniquement disponibles dans les locations proches des regards de chaussée en question, et le fait d’en posséder une est donc une preuve que vous avez bien visité l’endroit en question. Les collectionneurs parcourent donc l’archipel afin d’obtenir ces cartes, stimulant au passage le tourisme régional.

« Quand nous vendons des cartes de bouches d’égout, nous les distribuons avec des plans des attractions ou des restaurants alentours. Et tandis que je sillonnais le pays pour promouvoir le tourisme, je me suis rendu compte que les lieux les plus appréciés des voyageurs seraient parfaits pour illustrer une nouvelle collection », nous raconte Yamada.

Yamada tient des cartes LOGet devant un des lieux illustrés. Son bref passage en tant qu’employé dans une entreprise de jouets lui a permis de comprendre l’attrait des objets de collection.
Yamada tient des cartes LOGet devant un des lieux illustrés. Son bref passage en tant qu’employé dans une entreprise de jouets lui a permis de comprendre l’attrait des objets de collection.

Si les cartes de bouches d’égout sont distribuées à tous ceux qui vont dans les lieux où elles sont proposées, les personnes souhaitant collectionner des LOGet doivent faire face à de petits obstacles supplémentaires. Par exemple, pour obtenir la carte de la tour de Tokyo, les visiteurs doivent monter au niveau le plus élevé de la structure, et cette réservation doit se faire à l’avance… Pour la source chaude Ikaho Onsen, il faut faire trempette dans le bain communal en plein air afin de recevoir une carte.

« J’espère que les gens rapporteront des LOGet chez eux en tant que souvenirs de leurs voyages. Certains trouveront peut-être que l’étape supplémentaire requise pour obtenir la carte d’Ikaho Onsen est un peu embêtante, mais quand ils la regarderont, ils se remémoreront leur agréable baignade dans les eaux thermales. Puisque les lieux touristiques bénéficient directement de l’attrait des LOGet, je pense que leur niveau de qualité élevé peut continuer à être maintenu. »

Yamada tient une carte LOGet devant l’attraction correspondante (la tour de Tokyo).
Yamada tient une carte LOGet devant l’attraction correspondante (la tour de Tokyo).

Créer des histoires pour former un pôle touristique

Le lancement du projet a été planifié pour le printemps 2020, avant d’être reporté à cause de la pandémie de coronavirus. Le tourisme domestique a progressivement commencé à reprendre suite à l’arrêt de l’état d’urgence national, et Yamada a souhaité faire des cartes LOGet une aide bienvenue pour cette industrie, en stimulant la curiosité des visiteurs.

« Storynote produit des scénarios, et nous voulons faire de notre mieux pour aider la société grâce au divertissement », déclare-t-il. « Notre objectif n’est pas simplement de distribuer les LOGet. Jusqu’à maintenant, les lieux touristiques étaient mis en avant au coup par coup. Avec ce projet, nous avons cependant créé une histoire avec un fil conducteur cohérent. En voyant à quel point la pandémie a affecté le tourisme, nous espérons sincèrement que notre projet puisse contribuer à redonner de la vitalité à l’industrie. »

Yamada envisage de connecter les différents lieux touristiques à l’aide des LOGet. Par exemple, les visiteurs ayant obtenu une carte en visitant un château pourraient décider d’aller dans un zoo ou une tour non loin pour en recevoir une autre, ou ils pourraient bien entendre parler d’un autre château dans une préfecture voisine ayant aussi sa propre LOGet, ce qui les pousseraient à explorer la région et ansi de suite. Un collectionneur avide pourrait bien planifier un itinéraire complet centré sur sa quête pour accumuler les différentes cartes.

Pour attirer les touristes étrangers, qui reviennent peu à peu au Japon suite à la levée des restrictions aux frontières, certaines cartes ont été conçues en anglais : celle du château de Takashima à Suwa, dans la préfecture de Nagano (également disponible en chinois traditionnel), ou encore celle du musée numérique de Gunkan-jima, dans la préfecture de Nagasaki. D’autres cartes en langue étrangère sont également prévues. Cette nouvelle offre venue du Japon, pays bien connu pour ses jouets et ses jeux électroniques, est certaine d’attirer l’attention des curieux de l’archipel et d’ailleurs.

À gauche, le recto de la carte du musée numérique de Gunkan-jima, en anglais. À droite, le verso de la carte du château de Takashima, à Suwa, dans la préfecture de Nagano, en chinois traditionnel. (Avec l’aimable autorisation de Storynote)
À gauche, le recto de la carte du musée numérique de Gunkan-jima, en anglais. À droite, le verso de la carte du château de Takashima, à Suwa, dans la préfecture de Nagano, en chinois traditionnel. (Avec l’aimable autorisation de Storynote)

Yamada Hideto (droite) et le supérieur du sanctuaire Kanda Myôjin, Kishikawa Masanori.
Yamada Hideto (droite) et le supérieur du sanctuaire Kanda Myôjin, Kishikawa Masanori.

(Reportage, texte de Nippon.com. Photos de Nippon.com, sauf mentions contraires)

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