De l’activité physique au Japon pendant la crise sanitaire : bien sûr que oui !

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On aurait pu penser qu’au Japon, avec la diffusion en masse du télétravail, les accès en nombre limité aux salles de sport et le respect à tout prix des gestes barrière, les gens étaient démotivés à faire de l’activité physique. C’est plutôt le contraire ! L’ambiance étouffante semble être un moteur à se bouger davantage, et les bonnes habitudes sportives se maintiennent.

Au Japon, le changement du mode de vie a été particulièrement important au moment de la première déclaration de l’état d’urgence sanitaire, en avril 2020 : l’accès aux complexes sportifs et aux parcs ont été restreint et les événements sportifs annulés les uns après les autres. Cependant, selon l’ « Étude sur les habitudes sportives » menée tous les deux ans depuis 1992 par la Fondation Sasakawa pour le sport, pour un grand nombre de personnes, même les grands bouleversements apportés par la pandémie n’ont pas réussi à bousculer les habitudes sportives.

Les pourcentages respectifs des personnes qui déclarent faire de l’exercice « au moins une fois par semaine » et « au moins deux fois par semaine » avaient progressivement augmenté depuis le premier sondage en 1992, mais après 2012, cette hausse a commencé à ralentir. Toutefois, coup de théâtre, en 2020, ces deux chiffres augmentent en flèche et, affichent les valeurs les plus élevées de tous les sondages jamais menés.

Par ailleurs, plus d’une personne sur cinq, 22,1 % précisément, se retrouve dans la catégorie des « adeptes de l’exercice physique » (comprenant ceux faisant de l’exercice « plus de deux fois par semaine », « avec des séances d’au moins 30 minutes », et « à une intensité légèrement soutenue »). Ce pourcentage est le plus élevé après celui enregistré en 2018.

Pour cette étude, les réponses concernent 3 000 hommes et femmes âgés d’au moins 18 ans et répartis dans tout l’Archipel.

Si l’on observe l’évolution de la fréquence d’activité physique, en 1992, les personnes ne faisant pas de sport du tout représentaient près de la moitié des personnes interrogées (49,3 %) alors que les « adeptes de l’activité physique » n’étaient que de 6,6 %. Mais cette dernière catégorie a progressivement augmenté, mis à part quelques fluctuations observées d’une année sur l’autre.

Cette tendance est restée inchangée en 2020 et un grand nombre de personnes semblent a tenu bon et conservé leurs habitudes sportives, en dépit du changement de la situation.

Par sexe et par groupe d’âge, ce sont chez les femmes et les hommes âgés de 18 ou 19 ans que le pourcentage des « adeptes de l’activité physique » était le plus élevé. Par ailleurs, on constate également que c’est parmi les personnes âgées de 70 ans et plus que le pourcentage de celles et ceux qui font du sport « au moins deux fois par semaine » est le plus élevé.

On comprend donc que non seulement l’âge n’est pas nécessairement un frein à la pratique d’une activité physique mais également que ces personnes entendent rester en forme pour encore de longues années et s’en donnent les moyens.

(Voir également notre article : « L’âge n’est qu’un nombre »: à 90 ans, la Japonaise coach en fitness)

(Photo de titre : Pixta)

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