350 grammes de légumes par jour : un objectif qui n’est pas atteint au Japon

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La consommation de légumes des Japonais décroît depuis plus de 30 ans. Alors qu’il faudrait en manger 350 grammes par jour, l’objectif n’est atteint ni chez les hommes ni chez les femmes. La décennie précédente a néanmoins vu une forte augmentation des achats de salades préparées.

Alors qu’il y a un demi-siècle, la moyenne annuelle de consommation de légumes par personne au Japon était de plus de 100 kilos, les données du Ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche montrent que ce chiffre a commencé à décliner en 1989, pour finalement atteindre le plancher record de 87 kilos en 2019.

La consommation de fruits a également diminuée, de manière toutefois moins prononcée. Son record le plus bas a également été atteint en 2019, avec seulement 34 kilos annuels par personne.

L’indice « Healthy Japan 21 » publié par le Ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, montre que l’objectif journalier de consommation de légumes pour un adulte devrait être de 350 grammes pour se maintenir en bonne santé. Cependant, la moyenne actuelle est de 280,5 grammes par personne.

Chez les femmes, la consommation quotidienne est de 273,6 grammes, ce qui est assez inférieur aux 288,6 grammes de légumes mangés chez les hommes. C’est en particulier chez les femmes dans la vingtaine que cette moyenne est particulièrement faible, à seulement 60 % de l’objectif. Notons que les 70 grammes de différence peuvent être facilement comblés, par exemple en consommant un petit bol d’épinards bouillis avec une demi-tomate et un concombre.

Ce que représente 350 grammes de légumes (et quelques autres produits frais autour de la balance).  Photo : Pixta
Ce que représente 350 grammes de légumes (et quelques autres produits frais autour de la balance).  Photo : Pixta

Jusqu’au début des années 1970, la plupart des légumes frais étaient consommés à la maison. Depuis lors, les achats de ce type de produits par foyer ont décliné, et la consommation d’aliments transformés, tels que les salades préparées, ont augmenté. Les rayons « salade » des supermarchés, des supérettes (konbini) et des grands magasins se sont étendues, et les sommes d’argent que les consommateurs dépensent pour les salades ont triplé entre 1985 et 2020. Cette tendance à acheter de la nourriture qui ne nécessite que peu de temps de préparation s’étend chez les personnes âgées de la trentaine à la soixantaine.

(Photo de titre : Pixta)

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