Japan Data

Que pensent les jeunes Japonais de l’accueil des réfugiés et de la présence des étrangers dans leur pays ?

Société International

Six mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, une enquête interroge les Japonais de moins de 20 ans par rapport à leur opinion sur la guerre et sur les problèmes qui y sont liés, ainsi que sur l’accueil des réfugiés du monde entier et de la présence des étrangers dans leur pays.

Près de 60 % des jeunes Japonais ayant répondu au sondage mené par la Nippon Foundation déclarent s’intéresser à la situation en Ukraine, depuis l’invasion russe de février. Le pourcentage de garçons ayant déclaré être « très intéressés » par cette actualité dépasse celui des filles de 7,2 points.

Les principales raisons données pour leur curiosité face à cette crise étaient les suivantes : « l’équilibre du pouvoir mondial peut changer », « un jour, le Japon pourrait bien être attaqué à cause du litige des Territoires du Nord » et « il faut modifier la stratégie de défense du Japon ». L’enquête a été conduite auprès de 1 000 personnes, âgées de 17 à 19 ans, à la mi-juillet de cette année.

Plus de 60 % des hommes et des femmes sondés ont déclaré être « pour » l’acceptation de réfugiés ukrainiens par le Japon. Quand on leur demande si le nombre de réfugiés acceptés par l’Archipel est suffisant, seulement 21 % des filles répondent positivement, contre 32,9 % pour les garçons. (Voir notre article : Plus de 1 600 Ukrainiens évacués au Japon : comment sont-ils accueillis et soutenus ?)

On constate également une différence de 12,5 points entre le pourcentage des jeunes hommes (32 %) et des jeunes femmes (19,5 %) qui trouvent l’acceptation des réfugiés du monde entier par le Japon suffisante. (Voir notre article : Un record de réfugiés au Japon en 2021, mais un nombre dérisoire par rapport à la France et l’Allemagne)

Le nombre d’immigrés au Japon augmente chaque année, et en 2021, on comptait plus de 2,8 millions de résidents étrangers. Quand on demande aux jeunes Japonais quel est l’impact de cette augmentation, davantage de garçons que de filles le trouvent plutôt « négatif ».

(Photo de titre de Nippon.com)

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