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Faillites nombreuses des lieux de divertissement nocturne au Japon

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Les modes de vie ont bien changé depuis 2020 et la crise sanitaire. Certains travaillent désormais complètement ou partiellement à distance. L’habitude d’aller boire entre collègues s’est estompée en parallèle à la stagnation des salaires réels. Les bars et autres lieux de la nuit sont à la peine.

Selon le rapport de l’institut Tokyo Shôkô Research, avec 47 sites supplémentaires, soit 161,1 % de plus qu’en 2023, le nombre de faillites de « bars, cabarets-clubs (kyaba-kura) et boîtes de nuit » au premier semestre 2024 (janvier-juin) a encore augmenté. C’est le taux le plus élevé de la décennie. Les bars et autres qui avaient réussi à passer le cap de la pandémie grâce aux aides de l’État ne semblent plus pouvoir tenir le coup.

Parmi les 47 établissements, 44 accusent le « mauvais chiffre d’affaires » comme la cause des faillites. L’endettement est fort, 43 établissements étaient endettés à hauteur de 100 millions de yens (620 000 euros), 46 avaient un capital inférieur à 10 millions de yens et 45 comptaient moins de 10 employés. Il s’agit principalement de petites, voire de micro entreprises.

Tokyo Shôkô Research conclut : « Dans le monde de l’entreprise, on va de moins en moins boire entre collègues ou manger avec des clients du fait de la faible croissance des salaires réels et de la hausse des prix de l’alimentation. La fréquentation des débits de boisson est en baisse. Le problème est multifactoriel, la vie chère, la concurrence des prix, la pénurie de main-d’œuvre et la fin des aides liées à la pandémie, ont fortement impacté le secteur, touchant notamment de plein fouet les bars et les cabarets-clubs. »

Faillites au 1er semestre 2024 des lieux de divertissement nocturne

(Photo de titre : Pixta)

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