Cinquantenaire du best-seller « La Submersion du Japon » : un roman catastrophe qui a marqué son temps

Livre

On célèbre en 2023 le cinquantenaire de La Submersion du Japon, le best-seller de Komatsu Sakyô. Dans ce chef-d’œuvre de science-fiction post-apocalyptique, tout l’archipel japonais finit par sombrer dans l’océan, englouti par les flots des suites d’un catastrophique effet de tectonique des plaques. La saisissante acuité des descriptions continue de terrifier les lecteurs un demi-siècle après la première publication de l’ouvrage.

Hamai Takeshi HAMAI Takeshi

Né à Tokyo en 1938, l’ancien directeur général et rédacteur en chef de Kôbunsha rejoint la maison d’édition après son diplôme de littérature à l’université de Waseda. Il est l’éditeur d’auteurs à succès tels que Komatsu Sakyô, Morimura Seiichi, Akagawa Jirô ou Saitô Sakae. Nommé d’abord rédacteur en chef, il devient ensuite directeur général de Kôbunsha avant de prendre sa retraite en août 2005.

Un classique du roman post apocalyptique japonais

« Je n’étais pas de l’équipe éditoriale impliquée dès les premières phases du projet. Quand j’ai pris en main ce qui allait devenir La Submersion du Japon, Komatsu travaillait déjà sur son roman depuis quatre ou cinq ans. En fait, j’étais son troisième éditeur et plusieurs années s’étaient déjà écoulées depuis la parution de son dernier opus “Les Apaches japonais” (Nihon Apacchi-zoku) chez Kappa Novels. » À 85 ans, Hamai Takeshi garde un vif souvenir des années passées auprès de Komatsu Sakyô, quand éditeur, il travaillait avec l’auteur sur ce qui allait devenir un grand classique du roman post-apocalyptique, La Submersion du Japon (Nihon chinbotsu, traduit en français par Shibata Masumi, chez Picquier poche).

Le premier livre que Komatsu Sakyô fait paraître sous son nom de plume date de 1962 , et il enchaîne ensuite avec une série de récits de science-fiction. En 1964, deux livres sortent en librairie, son premier roman, intitulé « Les Apaches japonais » (Nihon Apacchi-zoku, non traduit en français) suivi du « Jour de la Ressurection » (Fukkatsu no hi, non traduit en français). Ces ouvrages deviennent très rapidement des best-sellers. Komatsu Sakyô est alors l’un des trois plus grands auteurs de science-fiction du Japon aux côtés de Hoshi Shin’ichi et Tsutsui Yasutaka.

Ce roman fleuve faisant plus de 1 300 feuillets en version manuscrite, en 1973. La Submersion du Japon paraît en deux volumes chez Kappa Novels. Hamai se souvient de cette phase préparatoire :

« Quand je suis arrivé dans le projet, le manuscrit faisait environ 200 pages. Je me rappelle que les premiers feuillets commençaient déjà à jaunir. Quand je les ai vus, j’ai tout de suite compris que je m’engageais sur du long terme. Il écrivait au stylo plume, son écriture était plutôt ronde et rebondie, mais c’était toujours facile à déchiffrer. C’est à moi qu’il incombait de mener à bien le livre, et le travail s’annonçait de longue haleine ! Il semblait ne pas arriver au terme de son histoire.... Cela n’en finissait pas... »

Hamai Takeshi, l’éditeur du livre, raconte que le premier titre à avoir été envisagé était « La Destruction du Japon ». Sur la table devant lui, on aperçoit les deux tomes de La Submersion du Japon, parus chez Kôbunsha dans la collection Kappa Novels.
Hamai Takeshi, l’éditeur du livre, raconte que le premier titre à avoir été envisagé était « La Destruction du Japon ». Sur la table devant lui, on aperçoit les deux tomes de La Submersion du Japon, parus chez Kôbunsha dans la collection Kappa Novels.

À notre grande surprise, Hamai nous raconte que, quand il découvre le manuscrit, l’ouvrage en cours ne porte pas encore ce titre qui le rendra si célèbre.

« À ce stade, le titre prévu était “La Destruction du Japon” (Nihon metsubô). Mon prédécesseur m’avait décrit le livre comme l’histoire d’une catastrophe : on y verrait l’archipel japonais sombrant dans l’océan, englouti par les flots. L’idée d’intituler le livre “La Submersion du Japon” s’est alors insinuée dans mon esprit. À l’époque, Komatsu m’envoyait son manuscrit par la poste, au fil de l’écriture : je recevais une dizaine de pages à la fois. Sur l’enveloppe, il mentionnait : ci-joint le manuscrit de “La Destruction du Japon”. Je photocopiais les pages - sans ces photocopies, il n’aurait pas pu poursuivre son travail d’écriture. Et puisque j’étais son éditeur, je gardais le manuscrit original et je lui envoyais les photocopies. Mais en réponse, j’écrivais toujours sur l’enveloppe : ci-joint le manuscrit de “La Submersion du Japon”. Je m’étais persuadé que c’était le titre de l’ouvrage. »

Quatre millions d’exemplaires, le compte est bon

« Lorsque le livre est sorti, ce titre était devenu une évidence. Mais je n’ai jamais fait pression, ni même insisté pour qu’il en change. La décision a évidemment été prise d’un commun accord. »

Le processus d’écriture a pris neuf ans en tout.

« Comme vous le savez, le roman repose sur des questions techniques difficiles. Cela explique notamment que la phase préparatoire ait tant duré : Komatsu a passé beaucoup de temps à se documenter et à consulter des experts. Ainsi, il a beaucoup échangé avec Takeuchi Hitoshi, professeur de géophysique à l’université de Tokyo. L’autre raison est qu’il était toujours pris par divers projets. Il s’occupait par exemple d’organiser l’exposition universelle d’Osaka (qui a eu lieu en 1970). Ses nombreuses occupations l’empêchaient de se consacrer à l’écriture. »

« Mais il y avait autre chose, et là, la faute incombe plutôt à la maison d’édition qu’à l’auteur. En effet, en 1970, à l’époque des protestations et de la controverse sur le traité de sécurité des États-Unis, Kôbunsha était partie prenante dans la lutte opposant direction et salariés, Nous étions au coeur de l’un des plus grands conflits sociaux de l’histoire industrielle japonaise, le syndicat était divisé, il s’est scindé et la situation a été un peu chaotique pendant quelque temps. Cela explique sans doute que je n’aie pas fait pression sur l’auteur pour qu’il me remette son manuscrit autant je l’aurais fait en temps normal. »

Quand le roman est finalement paru, il est tout de suite devenu un phénomène national - ce qui, vu son intrigue sensationnelle, n’est pas si surprenant. Pour ceux qui n’auraient pas lu La Submersion du Japon, ni vu l’une des deux adaptations cinématographiques, l’histoire peut se résumer ainsi.

En une nuit, une île inhabitée de l’archipel d’Ogasawara sombre dans l’océan, engloutie par les flots. Le héros du roman s’appelle Onodera, il est capitaine d’un sous-marin en haute mer. En compagnie du professeur Tadokoro, un géophysicien atypique, il va entreprendre d’explorer les profondeurs de la fosse océanique pour comprendre ce qui se passe.

Mais très vite, l’archipel du Japon est secoué par une colossale série de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques. Le gouvernement ordonne à Tadokoro d’enquêter d’urgence dans la zone de la fosse océanique. Mais trop tard, un important séisme vient dévaster une grande partie de Tokyo et, comme si cela ne suffisait pas, le mont Fuji entre également en éruption. Il devient évident que tout l’archipel va s’enfoncer en mer et que rien ne peut être fait pour éviter la destruction du pays tout entier. Le gouvernement entame alors des négociations secrètes avec l’Australie et d’autres pays en vue d’évacuer les Japonais ... avant qu’il ne soit trop tard.

Les deux tomes de La Submersion du Japon (parus en poche chez Kadokawa).
Les deux tomes de La Submersion du Japon (parus en poche chez Kadokawa).

L’intrigue pleine de rebondissements paraît réaliste tant l’auteur s’est documenté sur les dernières avancées scientifiques, prenant la peine de se tenir informé sur la théorie de la tectonique des plaques, la dérive des continents ou les phénomènes de convection du manteau terrestre. Ce soubassement théorique qui structure et étaye si solidement le récit rend terriblement plausible aux yeux des lecteurs ce scénario catastrophe.

« En lisant le manuscrit, j’ai tout de suite compris que l’histoire serait captivante. Mais Kappa Novels était plutôt une collection de romans policiers, elle publiait notamment Matsumoto Seichô. La science-fiction n’était qu’un genre secondaire et je n’étais pas sûr que le livre se vende bien. D’autant plus qu’il allait devoir être publié en deux volumes. Cette idée n’enchantait pas le service des ventes : “Même les livres de Matsumoto Seichô se vendent mal en deux volumes”, arguaient-ils. C’est difficile à croire aujourd’hui, mais j’ai même osé suggérer que le livre paraisse sous une forme abrégée. Quand j’ai évoqué devant l’auteur l’idée de le faire tenir en un seul volume, il m’a répondu absolument furieux : “Comment osez-vous ? Dix ans de ma vie, dix ans de travail !” »

« À l’époque, Kappa Novels avait l’habitude de faire un premier tirage de 30 000 exemplaires, puis de réimprimer ensuite, si nécessaire. Pour La Submersion du Japon, nous avons commencé avec 60 000 exemplaires pour les deux volumes. Je n’étais pas sûr que le livre puisse se vendre, mais je n’ai pas eu à m’inquiéter longtemps. Dès les premières annonces promotionnelles aux distributeurs, la réponse a été extraordinaire. Les précommandes ont commencé à affluer. Pour la parution, nous avons placé de grandes annonces accrocheuses d’une demi-page dans tous les grands journaux. Le livre a été un best-seller immédiat qui s’est finalement vendu à plus de 4 millions d’exemplaires. »

Comment expliquer l’incroyable succès de ce roman ? « Je pense que le titre frappe les esprits. “La Submersion du Japon”. On entend presque le bruit des flots qui engloutissent le pays. Je pense que “La Destruction du Japon” aurait eu un autre impact. C’était un peu trop pesant, je crois. Ce titre est sans doute l’une des raisons du succès de l’opus. Un jour, le service des ventes a reçu un appel d’une femme âgée vivant dans un quartier populaire de Tokyo. Elle disait avoir entendu parler du livre et souhaitait savoir où s’en procurer un exemplaire. On lui a simplement dit : “Essayez la librairie la plus proche.” C’est dire combien ce roman était puissant, il touchait des Japonais qui n’achetaient jamais de livres en temps normal. C’est exactement ce qu’il faut pour qu’un livre devienne un super best-seller. À une époque, nous en imprimions entre 50 000 et 100 000 exemplaires par semaine. »

« Je me souviens que, quand les ventes combinées des deux tomes ont atteint les 3,98 millions de volumes, l’auteur a même commencé à nous demander d’arrêter la réimpression. Il disait que tout ce qu’il gagnerait ensuite ne servirait de toute façon qu’à payer des impôts ! ( Le plus fort taux d’imposition de l’époque était de 75 %). »

À suivre…?

Malgré sa longueur, le roman n’était pas achevé. Malgré les dix ans d’écriture, l’auteur ne voulait toujours pas abandonner son récit. À la fin du deuxième volume, alors que l’histoire est apparemment terminée, les mots qui clôturent la toute dernière page sont : « Fin de la première partie »… Komatsu avait-il donc vraiment une suite en tête?

« Je me souviens lui en avoir parlé. Je pensais que La Submersion du Japon était achevée et qu’elle était tout à fait satisfaisante en l’état. Mais il insistait : “Laissez-moi dire qu’il s’agit de la première partie.” Ainsi, dans l’introduction rédigée par Komatsu pour la collection Kappa Novels, on peut lire : “Je veux que les lecteurs considèrent ce récit comme étant la première partie d’un roman fleuve.”

Il prévoyait d’écrire une suite et de raconter ce qui arriverait aux Japonais après qu’ils aient été dispersés dans le monde entier. Il voulait l’intituler “La Dérive du Japon” (Nihon hyôryû). Je ne m’en suis pas rendu compte à l’époque, mais j’ai compris plus tard en feuilletant ses archives qu’il avait en fait déjà commencé à travailler sur cette deuxième partie. J’ai eu des remords alors, car je me suis dit que j’aurais peut-être dû l’encourager à poursuivre ».

Pour Komatsu, La Submersion du Japon était un opus magnum inachevé. Au cours de l’été ayant suivi la première publication, Komatsu et son éditeur sont partis faire le tour de l’Australie. « C’était en partie un cadeau de la maison d’édition, une façon de le remercier que le livre soit devenu un best-seller, mais lui voulait aussi en profiter pour poursuivre ses recherches et s’atteler à la suite. »

Komatsu a ensuite effectué un autre voyage d’étude avec une équipe dirigée par le géophysicien Takeuchi Hitoshi. Ils ont alors visité l’Islande, l’un des pays au monde où le volcanisme est le plus intense .

Komatsu Sakyô (à droite) et son éditeur, Hamai Takeshi. Les deux hommes avaient affrété un avion afin de parcourir l’Australie, un voyage de recherches pour alimenter la potentielle suite du roman. (Avec l’aimable autorisation de Hamai Takeshi)
Komatsu Sakyô (à droite) et son éditeur, Hamai Takeshi. Les deux hommes avaient affrété un avion afin de parcourir l’Australie, un voyage de recherches pour alimenter la potentielle suite du roman. (Avec l’aimable autorisation de Hamai Takeshi)

Komatsu a en quelque sorte publié une version de cette deuxième partie. Ce texte, coécrit avec Tani Kôshû, a servi de scénario à la deuxième adaptation cinématographique de La Submersion du Japon (2006). Mais Hamai explique que le projet initialement prévu pour « La Dérive du Japon » était probablement différent du scénario de ce film. « Il se faisait un peu vieux et je ne pense qu’il n’avait plus l’énergie nécessaire pour concrétiser le vaste projet premièrement envisagé. »

« Être japonais, qu’est-ce que cela veut dire ? »

Qu’avait-il en tête en écrivant La Submersion du Japon ? Hamai a sa petite idée.

« C’est à peu près à ce moment-là que Yamamoto Shichihei fait paraître sous le pseudonyme d’Isaiah Ben-Dasan un livre intitulé “Les Japonais et les Juifs” (Nihonjin to yudaya-jin). Malgré ce détour par la figure du Juif, cet ouvrage abordait en fait la question de la japonité. Or, ce livre a également été un énorme best-seller. Dans La Submersion du Japon, Komatsu imaginait que les Japonais perdaient leur patrie et finissaient en diaspora émaillée sur tout le globe, un peu comme les Juifs l’avaient été. Je pense que c’était l’une des thématiques fortes du livre. À situation similaire, les Japonais survivraient-ils et sauraient-ils préserver leur identité, comme a pu le faire le peuple juif ? Comment les Japonais s’en sortiraient-ils si, perdant leur patrie, ils en étaient réduits à la diaspora ? Je pense que Komatsu voulait explorer cette idée. Après “La Submersion”, il y aurait eu “La Dérive”, et cet ensemble aurait donné “La Destruction du Japon”. Je pense que c’était l’idée. »

Komatsu, qu’en disait-il ? Il s’était confié sur ce qui l’avait motivé à écrire ce roman :

« En commençant à écrire ce livre, je voulais surtout parler de la guerre… J’avais le sentiment que les Japonais étaient comme drogués, grisés par la soudaine croissance économique, que s’enrichir était devenu leur marotte. Alors que pendant la guerre, les Japonais étaient censés être prêts à tous les sacrifices, à se battre jusqu’à la mort, là, c’était comme si cette lutte titanesque n’avait jamais eu lieu. Tout avait été oublié. Et moi, je me retrouvais avec un chaos de pensées et de sentiments tourbillonnant dans mon esprit. Au final, qu’est-ce que cela signifiait pour le Japon d’être au coude-à-coude avec le reste du monde ? »

« Avec ce roman, je voulais donc plonger ces Japonais si satisfaits d’eux-mêmes dans une situation catastrophique, même fictive, et qu’ils aient à endosser ce traumatisme de perdre leur patrie. J’avais très envie de réfléchir encore à ce que cela signifie d’”être japonais”. Le Japon, quel genre de pays est-ce donc ? » (Extrait de l’« Autobiographie de Komatsu Sakyô : À la recherche de l’existence », Komatsu Sakyô jiden : Jitsuzon o motomete)

Autobiographie de Komatsu Sakyô
Autobiographie de Komatsu Sakyô

À la fin de la guerre, Komatsu a 14 ans. Il vit à Nishinomiya, dans la préfecture de Hyôgo, près d’Osaka. La ville et ses environs ne sont plus qu’un champ de ruines après les bombardements qui viennent de s’abattre sur la région. Ce souvenir est-il le déclencheur de ses écrits ultérieurs ? Plusieurs épisodes de La Submersion du Japon sont sans doute nés du sentiment d’horreur et de désarroi qu’a dû ressentir l’auteur quand, adolescent, il a vu son monde réduit en poussière. Et que dire du climax du livre, quand il décrit ces îles qui sombrent, englouties, et que le Japon est effacé de la carte.

Comment réagir à la catastrophe ? Le réalisme saisissant des descriptions de l’auteur suggère qu’il s’est inspiré d’expériences vécues. Y aurait-il un pays pour accueillir ces réfugiés japonais à la recherche désespérée d’un nouveau foyer ? Ces scènes restent marquantes. D’autant que, 50 ans plus tard, le Japon n’a pas tellement changé.

« Je lis La Submersion du Japon comme une œuvre littéraire », explique Hamai. Dans la scène où le professeur Tadokoro et Onodera plongent dans les profondeurs de la fosse océanique, il décrit par exemple, le sous-marin s’enfonçant “comme un cercueil de métal aspiré de plus en plus profondément par la terrible pression de l’abîme”. Ils descendent, encore et encore, conscients qu’avec la pression de l’eau, la moindre fissure dans le fuselage du sous-marin signerait instantanément leur arrêt de mort. C’est de la science-fiction, mais c’est aussi et surtout de la littérature, ses descriptions sont si puissantes, son style si dépouillé. Et vous savez, la Terre est en constante évolution, elle se transforme au fur et à mesure qu’elle tourne sur son axe. À l’échelle géologique, qui sait... peut-être qu’un jour, ces îles sombreront réellement et que le Japon disparaîtra vraiment. Si on pouvait accélérer le temps, on verrait peut-être que ce livre n’est pas un roman fantastique mais un ouvrage d’anticipation. »

C’est un pur hasard, mais en 2023 on célèbre le cinquantenaire de la publication de « La Submersion du Japon », mais aussi le centenaire du Grand tremblement de terre du Kantô, qui a dévasté Tokyo le 1er septembre 1923, la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire moderne du Japon. Un demi-siècle après sa parution, ce classique de la science-fiction écrit par Komatsu Sakyô continue de mettre en garde nos sociétés de complaisance contre la menace d’une terre toujours susceptible de se déchainer.

(Photo de titre : Komatsu Sakyô répondant aux questions d’un journaliste lors d’un interview tenue au Hotel Plaza Osaka le 16 octobre 1978. Kyôdô)

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