Une athlète paralympique évacuée d’Afghanistan entre en lice à Tokyo

Tokyo 2020 International

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L’Afghane Zakia Khudadadi a disputé jeudi un combat de taekwondo aux Jeux paralympiques de Tokyo, après avoir été évacuée in extremis de son pays passé sous le contrôle des taliban. /Photo prise le 2 septembre 2021/REUTERS/Thomas Peter

CHIBA, Japon (Reuters) - L’Afghane Zakia Khudadadi a disputé jeudi un combat de taekwondo aux Jeux paralympiques de Tokyo, après avoir été évacuée in extremis de son pays passé sous le contrôle des taliban.

Zakia Khudadadi, 22 ans, est seulement la deuxième Afghane à participer aux Jeux paralympiques, la première depuis ceux de 2004 à Athènes.

A son arrivée à Tokyo samedi en compagnie de son compatriote Hossain Rasouli, qui a participé à la compétition de saut en longueur, la jeune femme a lancé un appel vidéo pour “sauver Kaboul” des Talibans.

“Je ne veux pas que mon combat soit vain et reste sans résultat”, a-t-elle dit, alors que les Afghanes craignent d’être de nouveau empêchées de travailler, d’étudier et de pratiquer du sport, comme cela était le cas sous le précédent régime des taliban entre 1996 et 2001.

Battue jeudi par son adversaire ouzbèke, Zakia Khudadadi ne s’est pas exprimée devant la presse avant les repêchages prévus plus tard dans la journée.

La jeune femme a été exfiltrée secrètement d’Afghanistan dans le cadre des opérations d’évacuations internationales qui ont permis à quelque 122 000 Afghans de fuir leur pays en deux semaines, après la prise de Kaboul par les taliban le 15 août.

Les organisateurs des Jeux paralympiques avaient même annoncé que les deux athlètes afghans ne pourraient pas y participer faute d’avoir pu sortir de leur pays à temps.

Evacués vers la France, Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli se sont entraînés pendant une semaine à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), en région parisienne, selon plusieurs médias.

Alison Battisson, de l’organisation Human Rights for All, qui a contribué à leur exfiltration, a déclaré à Reuters que l’Australie leur avait octroyé un visa humanitaire, mais on ne connaît pas encore les intentions des deux athlètes après les Jeux.

(Chang-Ran Kim, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

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