Suite à l’incendie de Notre-Dame, le Japon vérifie de nouveau la sécurité de ses monuments

Le grand incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier a poussé le Japon à se soucier davantage de ses monuments et édifices historiques. Il est en train de procéder actuellement à de nouvelles vérifications pour parer aux dégâts du feu.

À Nara notamment, les sapeurs-pompiers se sont activés à sensibiliser environ 80 sanctuaires et temples de la ville au renforcement de leurs installations de sécurité, dont le célèbre temple Hôryû-ji, qui n'a pas été épargné par un sinistre. En effet, la fresque murale de son pavillon principal, qui datait du VII^e siècle, avait brûlé le 26 janvier 1949, et c'est à cette occasion qu'avait été mis en place la Loi sur la sauvegarde des biens culturels.

La fresque murale du temple Hôryû-ji de Nara avait brûlé le 26 janvier 1949. Elle datait du VII^e siècle. (Photo prise en octobre 1994)

Quelques exemples illustrent bien les efforts entrepris pour protéger le patrimoine nippon.

Le célèbre château de Himeji, dans la préfecture de Hyôgo, dispose de plus de 1 000 installations d’arrosage automatique en cas d’incendie. Environ 950 millions de yens ont été dépensés entre 1997 et 2003 afin de préserver coûte que coûte cet édifice dont le donjon date de plus de 400 ans.

À Kyoto, le temple Kiyomizu-dera, l’un des plus populaires de l’Archipel, jouit également d’une protection accrue. Une trentaine de volontaires effectuent des rondes de surveillance en soirée et s'entraînent à la manipulation des lances d'incendie pour gagner du temps avant que les pompiers arrivent si un feu se produit.

La sauvegarde du village de Shirakawa-gô (préfecture de Gifu), inscrit au patrimoine de l’humanité pour ses maisons en toit de chaume, est également prise très au sérieux, à travers des entraînements annuels à la lutte contre les incendies et des contrôles minutieux des 59 canons à eau présents sur le site.

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