Soirées dans des bars à hôtesses de Tokyo malgré l’état d’urgence : des responsables des partis au pouvoir démissionnent

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Des députés de la coalition au pouvoir ont démissionné du poste important de leur parti après s’être rendus dans des bars à hôtesses de luxe du quartier de Ginza, à Tokyo, alors que la capitale est en plein état d’urgence sanitaire depuis le 8 janvier.

De vives critiques ont été émises à leur encontre, dans un contexte où chaque habitant est fortement invité à limiter ses déplacements et où les établissements de restauration et de divertissement doivent fermer avant 20 h.

Matsumoto Jun, membre du Parti libéral-démocrate (PLD, au pouvoir) a ainsi quitté ses fonctions de directeur intérimaire du parti chargé de la Commission de coordination parlementaire. Il a également remis sa démission du PLD le 1er février avec deux autres députés qui étaient présents avec lui aux bars.

Matsumoto Jun, du Parti libéral-démocrate (29 janvier)
Matsumoto Jun, du Parti libéral-démocrate (29 janvier)

De même, Tôyama Kiyohiko a quitté son poste de secrétaire général adjoint du Kômeitô, un parti allié du pouvoir. Mais ce dernier démissionne également pour une autre affaire. Il a été découvert que l’un de ses secrétaires avait dépensé environ 110 000 yens (865 euros) venant de fonds politiques lors d’une soirée dans des bars à hôtesses en 2019. M. Tôyama a avoué les faits et présenté ses excuses le 29 janvier.

Tôyama Kiyohiko présentant ses excuses (29 janvier)
Tôyama Kiyohiko, du parti Kômeitô, présentant ses excuses à la Diète (29 janvier)

Ces députés ont été promptement poussés vers la porte car la coalition craint que ces scandales aient une répercussion négative sur les résultats des élections de l’Assemblée métropolitaine de Tokyo du 4 juillet prochain, ainsi que celles de la Chambre des représentants.

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