À la COP28, le Japon reçoit le déshonorant « prix du Fossile du jour »

Environnement International

Le 3 décembre, alors que se tient la 28e conférence de l’organisation des Nations unies sur le climat (COP28), à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le Japon s’est vu attribuer le déshonorant « Prix du Fossile du jour » (Fossil of the day Award) pour ses activités polluantes, tout comme les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

Depuis 1999, le réseau international d’ONG Climate Action Network (CAN) désigne chaque jour de chaque COP un pays qu’il juge passif dans son combat pour l’environnement. Il a expliqué son choix par le fait que le Premier ministre Kishida Fumio avait dit deux jours auparavant qu’il comptait promouvoir le développement de centrales thermiques à charbon coalimentées avec de l’ammoniac. Même si ce gaz n’émet pas de CO2 lors de sa combustion, c’est une mauvaise solution, selon cet organisme.

En exportant ce système dans d’autres pays d’Asie, le Japon « retarde le processus de transition des énergies fossiles en énergies renouvelables », souligne le CAN.

« Il est clair que la combustion conjointe d’hydrogène et d’ammoniac avec des combustibles fossiles n’est qu’une manœuvre d’écoblanchiment, ce qui leur permet de faire fonctionner ce type de centrales thermiques pendant encore très longtemps », a expliqué le CAN dans un communiqué.

Le Japon s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Le Premier ministre Kishida Fumio le 1er décembre à la COP28 de Dubaï.
Le Premier ministre Kishida Fumio le 1er décembre à la COP28 de Dubaï.

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