Sanctuaires shintô : suivez le guide !

Visite guidée d’un sanctuaire shintô – Introduction

Culture Tourisme

Les sanctuaires shintô (jinja) sont des espaces sacrés qui se composent tous de plusieurs éléments spécifiques ayant chacun une fonction bien précise qu’il vaut mieux connaître pour comprendre leur signification profonde. Toya Manabu, historien et desservant shintô, vous invite à le suivre pas à pas pour une visite guidée qui vous mènera du portique (torii) de l’entrée de l’enceinte sacrée jusqu’au bureau du sanctuaire (shamusho).

L’enceinte sacrée du sanctuaire

Le Japon abrite plus de 100 000 sanctuaires shintô (jinja) de toutes tailles, dont les plus anciens remontent à quelque deux millénaires. Le shintô, la religion autochtone des habitants de l’Archipel, est un culte de type animiste où l’on vénère des myriades de divinités (yaoyorozu no kami). La plupart des sanctuaires sont consacrés à un ou plusieurs kami en relation directe avec le lieu où ils ont été édifiés. Ils se présentent sous la forme d’une enceinte sacrée au cœur de laquelle s’élève le « pavillon principal » (honden) qui abrite le « support matériel de la divinité » (shintai) constitué par un objet sacré dans lequel le kami est censé résider. Le honden est précédé par un « pavillon cérémoniel » (haiden) où les fidèles viennent se recueillir et par plusieurs portiques dont chacun a une signification et un rôle bien précis. Pour en savoir davantage sur les sanctuaires shintô et leurs différentes composantes, il suffit de vous joindre à la visite guidée que nous vous proposons ci-dessous.

Torii : les portiques délimitant l’espace sacré

Le mot torii désigne le portique qui marque l’entrée de l’enceinte sacrée des jinja. Son apparence particulièrement distinctive a fait de lui l’emblème des sanctuaires shintô dans le monde entier. La présence d’un torii avertit le visiteur qu’il est sur le point de pénétrer dans un espace sacré. L’usage veut d’ailleurs que l’on s’incline avant de le franchir.

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Sandô : le chemin d’accès au cœur du sanctuaire

Le portique marquant l’entrée du jinja une fois franchi, le visiteur aborde le « chemin d’accès » (sandô) qui va le mener progressivement jusqu’au cœur du sanctuaire.

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Shimenawa : les cordes sacrées

Dans la langue japonaise, le terme shimenawa désigne une corde en paille placée autour d’un objet ou au-dessus d’un espace pour indiquer son caractère sacré et sa pureté.

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Temizuya : le pavillon des ablutions

En suivant le chemin d’accès du sanctuaire, on finit par arriver au « pavillon des ablutions » (temizuya ou chôzuya) situé juste à côté du dernier torii. Il abrite un petit bassin alimenté en permanence avec de l’eau courante.

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Komainu : les gardiens de pierre du sanctuaire

Les komainu (littéralement « chiens de Corée ») sont constitués par une paire de lions (shishi) placés de part et d’autre du sandô, non loin de l’entrée du sanctuaire ou du pavillon cérémoniel (haiden). Ces étranges créatures sont censées écarter les démons de l’espace sacré.

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Haiden : le pavillon cérémoniel

Une fois devant le pavillon cérémoniel (haiden), les visiteurs adressent leurs prières aux divinités du sanctuaire. Ils effectuent en général une « prière simplifiée » (ryakushiki sanpai), debout, à l’extérieur du haiden. Il existe aussi une version plus élaborée de ce rituel formel (seishiki sanpai ou jôden sanpai) qui se déroule à l’intérieur du haiden.

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Tamagaki : la clôture de l’espace sacré

Au-delà du « pavillon cérémoniel » (haiden), il y a le « pavillon principal » (honden), une sorte de saint des saints abritant le « support matériel de la divinité » (shintai). Le honden est entouré par une « clôture-joyau » (tamagaki) composée d’un nombre plus ou moins grand d’enceintes qui l’isolent du monde extérieur. L’enceinte la plus proche du honden est en général appelée mizugaki et les suivantes tamagaki, aragaki (clôture brute) ou itagaki (clôture de planches).

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Honden : le pavillon principal

Le honden, est l’endroit le plus sacré du sanctuaire, celui où la divinité tutélaire est censée résider. Son architecture, qui varie grandement d’un jinja à l’autre, fait en général référence au kami qu’on y vénère.

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Shintai / Shinboku : support matériel de la divinité et arbres sacrés

Le shintai (littéralement « corps de la divinité ») est le support matériel dans lequel l’esprit du kami tutélaire du sanctuaire est supposé résider. Il se trouve dans l’« espace intérieur » (naijin) du honden, l’« espace extérieur » (gejin) étant celui où les desservants accomplissent les rituels.

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Shamusho : le bureau du sanctuaire

Le shamusho est un édifice situé dans l’enceinte du sanctuaire où ne se déroule aucun rituel ni cérémonie. C’est là que les desservants, les officiants et le reste du personnel du sanctuaire se tiennent quand ils ne sont pas en train d’effectuer des tâches liées à leur fonction. Les visiteurs se rendent au shamusho pour y déposer des demandes de rituels propitiatoires (kitô) ou autres.

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Shôzoku : les vêtements des officiants du shintô

Le shôzoku, la tenue des desservants shintô, s’inspirait à l’origine des costumes de cour de la dynastie chinoise des Tang (618-907) où le Japon a envoyé régulièrement des ambassades jusqu'en 838. Mais ce type de vêtement a ensuite évolué une fois qu’il a été adopté par les habitants de l’Archipel.

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(Photo de titre le sanctuaire d’Izumo : Nakano Haruo. Illustrations : Izuka Tsuyoshi)

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