La marmite de loches, source de vitalité des citoyens d’Edo
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La loche (dojô en japonais) est un petit poisson de la famille des Cobitidae, que l’on trouve encore communément dans tout le Japon, en particulier dans les rizières et les zones humides en plaine. La loche était donc un met familier des classes populaires à l’époque d’Edo (1603-1868), et la marmite de loches dans laquelle les poissons se mangent de la tête à la queue sans rien laisser, était une précieuse source nutritionnelle.
Le Komagata Dozeu a installé son rideau d’enseigne pour la première fois en 1801, et c’est certainement là que vous aurez le plaisir de goûter l’un des meilleurs plats d’Edo, dans une atmosphère absolument authentique. Echigoya Sukeshichi, le fondateur, ouvrit un lieu de restauration à Komagata, un coin de rue dont l’animation permanente était assurée par les visiteurs du temple Sensô-ji, auquel il proposa donc sa fameuse marmite de loches qui devint très rapidement extrêmement populaire. Sur son rideau d’enseigne, il écrivit le nom dozeu (どぜう), la loche, en trois caractères syllabiques au lieu de quatre (どじょう) normalement, parce que le nombre trois est de meilleur augure.
M. Watanabe Takashi, patron actuel du lieu et représentant la septième génération des maîtres de Komagata Dozeu, explique la recette : « Nous versons du saké sur les loches vivantes, et c’est quand elles sont saoules que nous les faisons mijoter dans du miso doux. Ainsi la douceur s’infiltre jusqu’à l’arête. C’est exactement la recette mise au point à l’époque d’Edo.
Le bâtiment actuel a été reconstruit en 1964, sur le modèle typique d’une maison commerçante urbaine de l’époque d’Edo. Devant le restaurant passe l’ancienne Route de Nikkô, par laquelle passaient les cortèges des daimyô des provinces du nord et du nord-est quand le shôgun les mandait à la capitale.
« Asakusa est un quartier très animé dans la journée, mais néanmoins très calme la nuit. De nombreux habitants se connaissent depuis des lustres. La permanence des relations de communautés entre les gens du quartier en fait l’un des charmes. Évidemment sauf les trois jours du Sanja Matsuri qui est à part et pendant lequel le quartier bourdonne toute la journée jusqu’à tard dans la nuit », raconte M. Watanabe.
Une partie de l’énergie dont font preuve ces quartiers populeux et dynamiques, ils la doivent à la nutritive marmite de loches, riche en vitamines, en calcium et en fer.
(Reportage : Motoyoshi Kyoko. Photos : Kato Takemi)
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