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Les trois parcs nationaux du Tôhoku : montagnes sacrées, eaux limpides et neige à perte de vue

Tourisme Région

Les trois parcs nationaux de la région du Tohôku valent le détour tout au long de l’année, avec leurs prairies en fleurs au printemps, leurs couleurs flamboyantes en automne, leurs lacs aux eaux crystallines, et leurs paysages enneigés l’hiver. Le long du littoral les vagues ont sculpté des falaises et des rochers pour créer des côtes sauvages. Nous partons à la découverte de cette nature surprenante et spectaculaire.

1/ Le parc national de Towada-Hachimantai (préfectures d’Aomori, Akita et Iwate)

  • Date de désignation en tant que parc national : 1er février 1936
  • Superficie : 85 534 hectares

Les eaux limpides du lac Towada se versent dans les gorges d’Ôirase. Ce site attire les visiteurs toute l’année mais est particulièrement connu pour ses couleurs d’automne. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Les eaux limpides du lac Towada se versent dans les gorges d’Ôirase. Ce site attire les visiteurs toute l’année mais est particulièrement connu pour ses couleurs d’automne. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)

Le parc national de Towada-Hachimantai s’étend sur les régions de Towada et Hakkôda dans la préfecture d’Aomori, ainsi que la région de Hachimantai qui chevauche les préfectures d’Iwate et d’Akita. Du printemps à l’automne, les visiteurs peuvent admirer les montagnes verdoyantes et les eaux cristallines des lacs et des rivières, qui laissent la place à des panoramas couverts de neige et de givre en hiver.

Les monts Hakkôda, dans la partie centrale de la préfecture d’Aomori, sont une chaine volcanique dont le plus haut pic est Ôdake (1 585 m), au nord, suivi de Kushigamine (1 517 m) au sud. Les chemins de randonnée dans la partie nord sont suffisamment balisés et les randonneurs peuvent prendre un téléphérique vers le sommet de Tamoyachi-dake, à 1 324 mètres, pour accéder aux chemins et aux pistes de ski. La partie sud des monts Hakkôda est plus sauvage, donc davantage réservée aux alpinistes chevronnés.

Le pic Ôdake des monts Hakkôda, avec le sanctuaire Yasukuni au premier plan. (Avec l’aimable autorisation de l’Association de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Le pic Ôdake des monts Hakkôda, avec le sanctuaire Yasukuni au premier plan. (Avec l’aimable autorisation de l’Association de tourisme de la préfecture d’Aomori)

Le téléphérique de Hakkôda passe par-dessus des juhyô, des arbres couverts de givre qui prennent des formes étranges. (Avec l’aimable autorisation de l’organisation pour la promotion du tourisme dans le Tôhoku)
Le téléphérique de Hakkôda passe par-dessus des juhyô, des arbres couverts de givre qui prennent des formes étranges. (Avec l’aimable autorisation de l’organisation pour la promotion du tourisme dans le Tôhoku)

Le lac Towada, situé à 400 mètres d’altitude sur la frontière entre les préfectures d’Aomori et d’Akita, est un immense lac de cratère qui fait 46 km de circonférence. Déclaré monument naturel national, il est particulièrement réputé pour son eau limpide et sa profondeur (jusqu’à 327 mètres), où sa surface se tient d’un coloris mystérieux proche de l’indigo.

Les visiteurs peuvent admirer la beauté naturelle des paysages autour du lac Towada en prenant les chemins de randonnée ou en embarquant sur les bateaux de tourisme. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Les visiteurs peuvent admirer la beauté naturelle des paysages autour du lac Towada en prenant les chemins de randonnée ou en embarquant sur les bateaux de tourisme. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)

La fraicheur du printemps le long des gorges d’Ôirase. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)
La fraicheur du printemps le long des gorges d’Ôirase. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)

Le plateau de Hachimantai, culminant à 1 614 mètres d’altitude, est parsemé de nombreux lacs et marais, dont le lac Hachiman. C’est une destination de choix pour les randonneurs qui viennent admirer l’écosystème exceptionnel. Les neiges d’hiver y sont très profondes et la réouverture au printemps des routes de montagne tels la Hachimantai Aspite Line permet de constater des murs de neige de plusieurs mètres de haut le long des voies après le déneigement.

Tout au sud du plateau, c’est un véritable écrin de végétation alpine qui attend les visiteurs, et le mont Iwate (2 038 mètres), à l’est, est la plus haute montagne de la préfecture.

Un panorama du plateau volcanique de Hachimantai. Les touristes peuvent admirer le lac Hachiman grâce aux chemins de randonnée et belvédères. (Avec l’aimable autorisation de l’association du tourisme d’Iwate)
Un panorama du plateau volcanique de Hachimantai. Les touristes peuvent admirer le lac Hachiman grâce aux chemins de randonnée et belvédères. (Avec l’aimable autorisation de l’association du tourisme d’Iwate)

Des champs de fraisiers sauvages, appelés nôgo ichigo, en fleur le long d’un chemin de randonnée à Akita-Komagatake, au sud du plateau de Hachimantai. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Akita)
Des champs de fraisiers sauvages, appelés nôgo ichigo, en fleur le long d’un chemin de randonnée à Akita-Komagatake, au sud du plateau de Hachimantai. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Akita)

Les murs de neige le long de la route Hachimantai Aspite Line déneigée au début du printemps. Ces murs peuvent faire jusqu’à huit mètres de haut. (Pixta)
Les murs de neige le long de la route Hachimantai Aspite Line déneigée au début du printemps. Ces murs peuvent faire jusqu’à huit mètres de haut. (Pixta)

Ce parc est particulièrement renommé pour ses sources thermales. À Sukayu, l’on trouve un bain mixte immense appelé « le bain des mille personnes ». Dans la préfecture d’Akita, Nyûtô propose sept sources thermales situées sur les contreforts du mont Nyûtô, qui ont été fréquentées par les seigneurs féodaux de la région d’Akita pendant des siècles. Les randonneurs peuvent s’y resourcer après une dure journée.

Les bains mixtes de Sukayu. Les baigneurs s’y rendent souvent pour des longues cures afin de bénéficier des effets thérapeutiques des eaux de couleur laiteuse au léger parfum de soufre. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Les bains mixtes de Sukayu. Les baigneurs s’y rendent souvent pour des longues cures afin de bénéficier des effets thérapeutiques des eaux de couleur laiteuse au léger parfum de soufre. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)

2/ Le parc national de Sanriku Fukkô (préfectures d’Aomori, d’Iwate et de Miyagi)

  • Date de désignation en tant que parc national : 2 mai 1955. Changement de nom après l’expansion, le 24 mai 2013.
  • Superficie : 28 539 hectares

Des falaises escarpées recouvertes de pins se projettent dans l’océan à Jôdogahama, dans la préfecture d’Iwate. (Avec l’aimable autorisation de l’association pour la promotion du tourisme d’Iwate)
Des falaises escarpées recouvertes de pins se projettent dans l’océan à Jôdogahama, dans la préfecture d’Iwate. (Avec l’aimable autorisation de l’association pour la promotion du tourisme d’Iwate)

C’est en 2013 que Tanesashi Kaigan et le parc naturel préfectoral de Hashikami-dake, dans la préfecture d’Aomori, ont été intégrés dans le parc national de Rikuchû Kaigan, établi en 1955, pour soutenir la reconstruction après le séisme du 11 mars 2011. Une deuxième expansion, en 2015, a aussi intégré le parc quasi-national de Minami-Sanriku Kinkasan, dans la préfecture de Miyagi, pour créer le nouveau parc national de Sanriku Fukkô qui longe l’océan pacifique sur 250 kilomètres.

Kabushima, une péninsule à Hachinohe, dans la préfecture d’Aomori, constitue la partie la plus septentrionale du parc. Cette région, classée monument naturel, est une aire de nidification pour les goëlands à queue noire. Au sud du parc, le long de Tanesashi Kaigan, il est possible d’admirer des falaises et rochers façonnés en formes étranges par l’érosion, et découvrir la vue imprenable de l’océan pacifique depuis le mont Hashikami-dake (740 mètres).

Des goëlands à queue noire survolent le sanctuaire de Kabushima. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)
Des goëlands à queue noire survolent le sanctuaire de Kabushima. (Avec l’aimable autorisation de la fédération de tourisme de la préfecture d’Aomori)

L’ancien parc national de Rikuchû Kaigan s’étendait de Kuji, dans la préfecture d’Iwate, au nord, jusqu’à Miyako et sa riche faune marine, au sud. Kuji est le point le plus septentrional où travaillent les ama, des femmes qui plongent en apnée pour attraper des coquillages et crustacés. Les falaises qui longent cette côte font de 50 à 200 mètres de haut et sont appelées « les Alpes de l’océan ». La côte escarpée au sud de Miyako est riche en paysages variés. Plus au sud, les ports de pêche de Kamaichi, Ôfunato et Kesennuma sont connus pour le mizuage, une méthode qui préserve la qualité du poisson lors de la prise.

D’intrigantes formations rocheuses, telles que celles de Tsuriganedôi (photo) et Kabuto-iwa, parsèment la côte de Kosode, à Kuji. (Pixta)
D’intrigantes formations rocheuses, telles que celles de Tsuriganedôi (photo) et Kabuto-iwa, parsèment la côte de Kosode, à Kuji. (Pixta)

Les falaises de Kitayamazaki, dans la préfecture d’Iwate font jusqu’à 200 mètres de haut. (Pixta)
Les falaises de Kitayamazaki, dans la préfecture d’Iwate font jusqu’à 200 mètres de haut. (Pixta)

Grâce à un nouveau pont, il est maintenant possible d’accéder à Kesennuma Ôshima en voiture pour admirer les « sables chantants » de Kugunarihama, se baigner à la plage de Kodanohama et escalader les 325 mètres du mont Kameyama. (Avec l’aimable autorisation de la promotion du tourisme de Miyagi)
Grâce à un nouveau pont, il est maintenant possible d’accéder à Kesennuma Ôshima en voiture pour admirer les « sables chantants » de Kugunarihama, se baigner à la plage de Kodanohama et escalader les 325 mètres du mont Kameyama. (Avec l’aimable autorisation de la promotion du tourisme de Miyagi)

Il est possible de contempler la baie d’Onagawa à partir de la péninsule d’Oshika, le point le plus méridional du parc. Kinkasan, une île sacrée au sud-est, reste sauvage, avec des paysages qui rivalisent avec ceux de Dewa Sanzan à Yamagata et Osorezan à Aomori.

Kesennuma et Rikuzen Takata sont parmi les villes ayant construit des monuments et parcs commémoratifs après le séisme et le tsunami de mars 2011. Ce parc national permet d’apprécier la grandeur de la nature et la richesse qui vient de la mer tout en restant conscient de l’importance de surmonter les catastrophes naturelles.

Le panorama à partir du parc de Gobansho, sur la péninsule d’Oshika. L’île de Kinkasan est sur la droite. (Pixta)
Le panorama à partir du parc de Gobansho, sur la péninsule d’Oshika. L’île de Kinkasan est sur la droite. (Pixta)

Les vestiges de l’auberge de jeunesse de Rikuzen Takata qui a été détruite par le tsunami de mars 2011, ainsi que le « pin miraculeux », le seul arbre à avoir survécu parmi les milliers d’arbres qui poussaient le long de la côte. (Nippon.com)
Les vestiges de l’auberge de jeunesse de Rikuzen Takata qui a été détruite par le tsunami de mars 2011, ainsi que le « pin miraculeux », le seul arbre à avoir survécu parmi les milliers d’arbres qui poussaient le long de la côte. (Nippon.com)

3/ Le parc national de Bandai-Asahi (Préfectures de Yamagata, Fukushima et Niigata)

  • Date de désignation en tant que parc national : 5 septembre 1950
  • Superficie : 186 389 hectares

Vue sur le mont Gassan à partir du grand portique shintô du mont Haguro. (Pixta)
Vue sur le mont Gassan à partir du grand portique shintô du mont Haguro. (Pixta)

Le parc national de Bandai-Asahi, le deuxième plus grand du Japon en superficie, comprend les trois montagnes sacrées de Dewa Sanzan, dans la préfecture de Yamagata, ainsi que, plus au sud, les monts Asahi-Iide, les monts Azuma et Bandai (1 816 mètres) et le lac Inawashiro, populaire auprès des touristes.

Le nom de Dewa Sanzan fait référence à trois sanctuaires de montagne, le sanctuaire de Gassan, au sommet du mont Gassan (1 984 mêtres), le sanctuaire d’Ideha, au sommet du mont Haguro, et le sanctuaire de Yudono, sur le flanc du mont Yudono. Ces trois sites sacrés jouent un rôle important dans la pratique du shugendô, la tradition spirituelle des yamabushi, les ascètes de montagne. (Voir notre article : La longue marche vers les montagnes et sanctuaires sacrés de Dewa Sanzan)

Les visiteurs peuvent également admirer des paysages comme Midagahara, un plateau de lave sur le flanc nord du mont Gassan.

La pagode à cinq étages du mont Haguro est classée trésor national. Sur la gauche, le cèdre nommé Jiji-sugi (l‘aïeul) qui serait âgé de plus de mille ans. (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)
La pagode à cinq étages du mont Haguro est classée trésor national. Sur la gauche, le cèdre nommé Jiji-sugi (l‘aïeul) qui serait âgé de plus de mille ans. (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)

Le torii géant du mont Yudono (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)
Le torii géant du mont Yudono (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)

La zone humide de Midagahara se trouve à la huitième station du mont Gassan. (Pixta)
La zone humide de Midagahara se trouve à la huitième station du mont Gassan. (Pixta)

Les montagnes d’Asahi-Iide sont couvertes d’anciennes forêts de hêtres japonais. Dans les zones humides à haute altitude, on y trouve des variétés rares de plantes qui ont réussi à survivre malgré les hivers rigoureux.

Les visiteurs ont l’embarras du choix entre le mont Bandai et le lac Inawashiro, tous deux symboles de la préfecture de Fukushima, et le cratère d’Azuma Kofuji (1 707 mètres) dont on peut faire le tour à pied.

Également d’autres conseils de visite : les étangs colorés de Goshiki dans la région de Ura-Bandai, le mont Adatara, réputé pour son feuillage d’automne, ainsi que les sources thermales à Tsuchiyu et Takayu.

À 1 871 mètres, Ôasahi-dake (au centre) est le pic le plus haut des monts Asahi. (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)
À 1 871 mètres, Ôasahi-dake (au centre) est le pic le plus haut des monts Asahi. (Avec l’aimable autorisation de l’association de tourisme de Yamagata)

Une forêt de hêtres à Nukumidaira, au pied des monts Iide. (Pixta)
Une forêt de hêtres à Nukumidaira, au pied des monts Iide. (Pixta)

La lac Inawashiro et le mond Bandai enneigé au loin. (Avec l’aimable autorisation de l’association de Fukushima pour le tourisme et les produits locaux)
La lac Inawashiro et le mond Bandai enneigé au loin. (Avec l’aimable autorisation de l’association de Fukushima pour le tourisme et les produits locaux)

Les couleurs d’automne au mont Adatara. Un funiculaire nous emmène jusqu’au sommet. (Pixta)
Les couleurs d’automne au mont Adatara. Un funiculaire nous emmène jusqu’au sommet. (Pixta)

(Photo de titre : une vue du mont Bandai depuis l’un des cinq étangs de Goshiki. Pixta)

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