Les endroits à visiter à tout prix !
Comment profiter de Kamakura en bord de la mer
Visiterle Japon
Tourisme- English
- 日本語
- 简体字
- 繁體字
- Français
- Español
- العربية
- Русский
D’un rituel de purification... à la pratique du surf
Kamakura, l’une trois capitales majeures de l’histoire du Japon, se distingue notamment par l’harmonie qui relie ses multiples sanctuaires et temples historiques situés en bord de mer.

Vue sur la péninsule de Miura depuis la plage de Shichiri-ga-hama
La purification appelée misogi ou mizugori est un important rite religieux auquel s’adonnent de nombreux fidèles depuis des temps immémoriaux. Autrefois, le misogi consistait à se baigner dans une rivière ou dans la mer. Au fil des ans, ce rituel s’est simplifié et les fidèles ne font maintenant plus que s’asperger le corps avec de l’eau à l’aide d’un seau.

Les prêtres des sanctuaires s’adonnant à des rites d’ablution dans la mer.
Le fondateur du shogunat de Kamakura, Minamoto no Yoritomo (1147-1199), était un fervent partisan des sanctuaires de Hakone et d’Izusan. Lors de chacune de ses visites, il effectuait des ablutions à Maehama, aujourd’hui Yui-ga-hama. Encore aujourd’hui, les prêtres des sanctuaires se baignent dans la mer à Yui-ga-hama à l’aube le premier jour du festival Reitaisai du sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gû, qui a lieu chaque année du 14 au 16 septembre.

Silhouettes de pêcheurs et de surfeurs à l’aube à Yui-ga-hama
Un bateau partant à l’aube pêcher des alevins ou récolter des algues wakame ; une scène typique à Yui-ga-hama. Dans les villages, des claies sont généralement installées sur la plage pour sécher les wakame.

Des algues wakame séchant sur la plage Koshigoe
La côte de Shônan, c’est le nom qui lui est donné dans la région, fait également le bonheur des amateurs de voile, de surf et autres sports nautiques. S’étendant de Kamakura à la ville d’Ôiso, la région de Shônan est le lieu où les Japonais ont commencé à apprécier les baignades en mer, et l’un des endroits préférés des surfeurs. Il n’est pas inhabituel pour les plus passionnés de partir dompter les vagues au petit matin avant d’aller travailler.

En hiver, lorsque le temps le permet, le « Fuji pourpre » est visible au-delà d’Enoshima.
Au lever du jour, le parc Kamakura Kaihin, à Inamura-ga-saki, offre une vue imprenable sur Enoshima et le mont Fuji baigné par la lumière du matin. En hiver, le sommet enneigé de la montagne sacrée se teinte parfois de couleur, un spectacle connu sous le nom de « Fuji pourpre ». Même après le lever du soleil, la vue des vagues blanches se brisant contre les rochers rafraîchit l’âme et fait oublier le passage du temps.
Des feux d’artifice en mer
Dans le sud-est de Kamakura, la pointe méridionale de la plage de Zaimokuza, un amas de rochers semblable à une île apparaît à marée basse, à quelque 200 mètres de la côte. C’est tout ce qu’il reste de Wakaenoshima, le plus vieux port artificiel encore en activité dans le pays. Construit en 1232 pendant l’époque de Kamakura (1185–1333), il a fonctionné jusqu’à l’époque d’Edo (1603–1868), mais aujourd’hui, il ne reste plus que quelques pierres arrondies par le temps et l’érosion. En tant que site historique, il n’y a pas grand-chose à voir mais au printemps, à marée basse, il attire de nombreuses familles qui viennent se baigner entre les rochers.

Site historique national de Wakaenoshima
L’été à Kamakura, de nombreux feux d’artifice attirent grand monde. Plusieurs villes de la région de Shônan, de Kamakura et Zushi à Hayama, Enoshima, Chigasaki et Hiratsuka, organisent des feux d’artifice à différents moments de la saison. Bien que les feux d’artifice de Kamakura ne soient pas les plus importants, de nombreuses foules se rassemblent chaque année pour admirer ses feux d’artifice à la surface de l’eau. Tirés depuis des bateaux de pêche, ils sont conçus pour partir en une explosion de couleurs lorsqu’ils flottent à la surface de l’eau. Les vagues rendent le lancement des feux d’artifice difficile et des foules entières viennent pour admirer ce rare spectacle de prouesse pyrotechnique.

Feu d’artifice de Kamakura : les feux d’artifice dessinent des arcs à la surface de l’eau.
Une fois l’été terminé, les foules se dissipent et le calme revient sur la côte. L’automne arrive, amenant avec lui des brises qui font onduler les touffes d’herbe de la pampa et des couchers de soleil à couper le souffle. En hiver et au printemps, le calme est maître des lieux, donnant aux visiteurs mille et une opportunités et mille et une façons d’apprécier Kamakura, l’ancienne capitale japonaise du bord de mer.

Calme vespéral entre chien et loup à Yui-ga-hama
(Photo de titre : coucher de soleil sur la plage de Zaimokuza, avec Wakaenoshima, Enoshima et le mont Fuji au loin Toutes les photos : © Harada Hiroshi)
