Un globe-trotteur japonais se recueille devant plus de 2 500 tombes de personnages mondialement connus

Culture

En 33 ans, Kajipon Marco Zangetsu a visité 101 pays et s’est recueilli devant les tombes de plus de 2 500 personnages célèbres qu’il appelle des « bienfaiteurs de la vie », de Dostoïevski à Beethoven ou la chanteuse Teresa Teng. D’où lui vient cette passion et quelles aventures celle-ci lui a amenées à vivre ?

Kajipon Marco Zangetsu KAJIPON Marco Zangetsu

Chercheur en littérature. Né à Osaka en 1967. Diplômé de l’Université de Kinki. En 33 ans, il s’est recueilli devant les tombes d’environ 2 500 personnalités dans 101 pays. Conférencier et rédacteur.

Depuis ses 19 ans et jusqu’à ses 53 ans, son âge actuel, Kajipon a parcouru le Japon et le monde entier, du pôle Nord à l’Antarctique, sur les traces des plus grands personnages de l’humanité. Depuis deux ans, il ne compte même plus, tellement il y en a. Mais à ce moment-là, il en était à 2 520 tombes de personnages célèbres visitées. D’où vient l’idée de consacrer une vie à une activité si atypique ?

Un pèlerinage qui a commencé par un « Spasiba »

En août 1987, Kajipon se trouvait devant la tombe de Dostoïevski à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) en ex-Union soviétique.

« J’étais étudiant, et comme une dernière cérémonie avant d’avoir vingt ans, je suis allé dire merci à mon « second père », l’écrivain Dostoïevski. La main posée sur sa pierre tombale, j’ai dit : « Spasiba » (« merci », en russe), et j’ai ressenti en retour un choc qui m’a parcouru par tout le corps, comme si la foudre m’avait frappé. »

Dès sa deuxième année de lycée, le jeune homme vivait seul, ayant quitté la maison.

« Mon père était alcoolique et les bagarres étaient incessantes à la maison. C’est à l’adolescence, luttant lui-même contre des sentiments multiples et complexes, qu’il lit Crime et châtiment de Dostoïevski et y trouve le salut. À sa dernière année de lycée, il se jette à corps perdu dans la littérature, la musique, les beaux-Arts. Chaque fois qu’il tombe amoureux sans retour, d’une lycéenne qui visait une université d’art, d’une étudiante en musique, d’une bibliothécaire, il se replonge dans la lecture, dans l’écoute de la musique, dans la recherche minutieuse sur la vie des grands artistes.

Ça ne lui empêche pas les chagrins d’amour, mais son monde s’est élargi.

« Beethoven est mort à 56 ans, après avoir accumulé déception amoureuse sur déception amoureuse, mais au cœur de sa souffrance d’amoureux déçu, il a laissé des partitions sublimes. Van Gogh aussi est familier du désespoir amoureux, mais il a peint les Tournesols. Se faire refuser par la personne dont on est épris, ce n’est pas la fin du monde. De nombreux artistes ont transcendé leur désespoir sentimental en chef-d’œuvre immortel. »

Il a donc voulu transmettre sa gratitude à ses « bienfaiteurs » pour l’avoir soutenu spirituellement pendant les heures les plus noires de sa vie. Tout en gagnant sa vie comme chauffeur de poids lourd, dès qu’il avait un peu d’argent de côté, il partait au Japon ou à l’étranger, en « pèlerinage ». Son objet s’est rapidement ouvert à tous les grandes figures de l’histoire qui ont contribué à la culture mondiale.

« Grâce à internet, j’ai ouvert un site qui m’a permis de vivre de conférences et d’articles que l’on me demande. Mais s’il le faut, je reprendrai le camion, je suis prêt à tout. »

À gauche : En 1989, âgé de 21 ans, il effectue un premier grand pèlerinage européen. Sous le choc après s’être fait voler son sac à dos. À droite : Sa première visite sur la tombe de Charles Chaplin (Vevey, Suisse), en 1994. Il l’a revisité régulièrement depuis.
À gauche : En 1989, âgé de 21 ans, il effectue un premier grand pèlerinage européen (il est sous le choc après s’être fait voler son sac à dos). À droite : Sa première visite sur la tombe de Charles Chaplin  (Vevey, Suisse), en 1994. Il l’a revisité régulièrement depuis.

L’islam requiert aux fidèles d’aider les voyageurs

« Je ne vais pas juste “voir” une tombe, je me recueille devant », déclare-t-il. L’important est de transmettre sa gratitude. Si sa maison natale n’est pas loin, j’y vais également. Ce que je veux, c’est refaire le chemin que cette personne a fait durant sa vie. La tombe n’est que le point terminal. Mais mes fonds ne sont pas énormes, alors je suis obligé de faire des choix. Et dans la mesure du possible, j’y reviens deux fois ou plus. Ce n’est qu’à partir de plusieurs fois que vous pouvez dire que vous allez rendre visite à la tombe de quelqu’un.

Le lieu n’est pas toujours un cimetière. Dans l’Antarctique, c’est du pont d’un navire que Kajipon s’est recueilli, tourné vers l’endroit où à fait naufrage Robert Scott. Dans l’océan Arctique, c’est également tourné vers le point d’où a disparu Roald Admunsen qu’il fait une prière.

Dans l’océan Antarctique, il transmet ses remerciements à l’explorateur Scott, qui écrivit dans son journal : « Je suis satisfait ; ma vie fut bien vécue ». (2008)
Dans l’océan Antarctique, il transmet ses remerciements à l’explorateur Scott, qui écrivit dans son journal : « Je suis satisfait ; ma vie fut bien vécue ». (2008)

Certains lieux visités dans le passé sont devenus entre temps inabordables, en raison d’une guerre civile ou d’une détérioration de la sécurité.

« En 1994, j’ai visité la Syrie. Je voulais voir, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie, les vestiges antiques de Palmyre, où se trouve la tombe de Saint Jean-Baptiste. Tous les gens que j’ai rencontré là-bas étaient formidables. L’islam fait de l’aide aux voyageurs un devoir du croyant. Comme je ne parlais absolument pas l’arabe, je ne pouvais même pas vérifier les lignes de bus. Mais j’ai demandé aux gens qui prenaient eux aussi le bus, je suis arrivé sans encombre et en arrivant, les vestiges sont tellement beaux que j’ai éclaté en pleurs. Il fait 40°C en plein jour, et je me suis baigné dans l’Euphrate, c’était très agréable. Tous les gens du quartier étaient réunis devant le poste de télé de l’hôtel et regardaient Captain Tsubasa (Olive et Tom).

À gauche : le papier d’emballage d’un paquet de chewing gum pour faire des bulles, avec un design de Tsuri kichi Sanpei (Paul le pêcheur) ; à droite : Invité chez un villageois de la périphérie de Damas, en Syrie (1994).
À gauche : le papier d’emballage d’un paquet de chewing-gum pour faire des bulles, avec un design du manga Tsuri kichi Sanpei (Paul le pêcheur) ; à droite : Invité chez un villageois de la périphérie de Damas, en Syrie (1994).

Depuis, la Syrie a été ravagée par une longue guerre civile, et les ruines de Palmyre ont été détruites par l’organisation État islamique.

« Pourvu qu’ils puissent revenir vite à la période où les enfants vivaient dans une tranquillité d’esprit totale », dit Kajipon en pensant aux gentils sourires qui l’accompagnaient pendant son voyage.

Devant la tombe de Gauguin : « Are you crazy ? »

Certaines destinations sont plus difficiles à atteindre que d’autres.

« L’aventure ne se trouve pas seulement au pôle Sud, au pôle Nord ou dans la jungle. L’aventure est partout. »

Kajipon est allé à Tahiti pour se recueillir sur la tombe de Paul Gauguin. Non seulement les vols direct du Japon vers Tahiti sont peu nombreux, mais l’île de Hibaoa, où se trouve la tombe de Gauguin, est encore à 6 heures 30 de Papeete en avion à hélice. Avec seulement trois vols par semaine. Mais il en faut plus pour arrêter Kajipon dans son pèlerinage mondial.

Une fois sur place, les gens m’ont accueilli d’un « Are you crazy ? »

Un sentiment de camaraderie se crée spontanément avec des gens que vous voyez pour la première fois. De retour à Papeete, il apprit que le vol de retour pour le Japon était annulé pour cause de grève de la compagnie aérienne tahitienne. Il fut donc obligé de passer par Los Angeles pour rentrer, où il fut pris d’un lumbago qui le laissa au lit quinze jours à peine rentré.

La tombe de Paul Gauguin, qui traversa les océans pour tourner le dos à la civilisation.
La tombe de Paul Gauguin, qui traversa les océans pour tourner le dos à la civilisation.

Un policier français qui a fait son possible pour l’encourager après le vol de ses affaires en France en 2015, en écrivant « océan Atlantique » en japonais au tableau blanc.
Un policier français qui a fait son possible pour l’encourager après le vol de ses affaires en France en 2015, en écrivant « océan Atlantique » en japonais au tableau blanc.

En France, il s’est fait dévaliser alors qu’il était en voiture. De retour de la tombe de Van Gogh à Auvers sur Oise, dans la grande banlieue parisienne, la vitre de sa voiture a été brisée et tous ses bagages emportés. Un habitant l’a aidé à aller trouver la police. Un agent de police a essayé de le réconforter en lui racontant qu’il connaissait certains kanji, par exemple ceux du mot taiseiyô, « océan Atlantique »

« J’avais payé deux mois de location pour ma voiture, mais mon permis de conduire international avait été volé avec le reste de mes affaires. Je n’avais pas d’autre choix que de retourner au Japon pour m’en faire délivrer un autre. J’étais déprimé, mais que faire à part d’en rire ? Au moment de repartir, le monsieur de la police m’a écrit en japonais sur un bout de papier « bon voyage ». Tout d’un coup j’ai senti une vague chaleur dans mes yeux. »

Au cours de son voyage européen, pendant un mois il a voyagé avec un buste de Beethoven qu’il avait acheté dès les tout premiers jours chez un antiquaire belge.

« Finalement, je l’ai fait tomber par terre à l’aéroport de Londres. Ce n’est que de retour au Japon que je l’ai recollé ».

Kajipon prend la pose avec le buste de Beethoven, un « grand Bienfaiteur de la Vie », chez lui, dans sa pièce de travail (photo de la rédaction à partir d’un écran Zoom)
Kajipon prend la pose avec le buste de Beethoven, un « grand bienfaiteur de la vie », chez lui, dans sa pièce de travail (photo de Nippon.com à partir d’un écran Zoom)

Kajipon a un respect particulier pour Beethoven, dont on a fêté le 250e anniversaire en 2020. (Voir notre article lié)

« La liberté était fortement réprimée à Vienne à l’époque de Beethoven, en partie à cause des répercussions de la Révolution française. Et lui, il a laissé la 9e symphonie dans laquelle il dit que tous les hommes sont frères, indépendamment de leur naissance. »

La tombe de Beethoven à Vienne a la forme d’un métronome, instrument qui venait d’être inventé et auquel Beethoven fut l’un des premiers compositeurs à être très attaché.

« Beethoven aimait beaucoup le métronome, qu’il pouvait suivre des yeux malgré son handicap auditif. » La tombe immédiatement à côté est celle de Schubert. « Ah, quel bonheur ce serait de pouvoir dormir entre eux deux », rêve Kajipon.

Kajipon en est à sa sixième visite de la tombe de Beethoven
Kajipon en est à sa sixième visite de la tombe de Beethoven

En auto-stop vers la Russie

Le cimetière de la ville polonaise de Frombork, près de la frontière russe, abrite la tombe de l’astronome Nicolas Copernic. Après s’être recueilli sur la tombe de Copernic, Kajipon se recueille sur celle du philosophe Emmanuel Kant, à Kaliningrad, une enclave russe entre la Pologne la Lituanie.

« Kant a été l’un des premiers promoteurs de la création d’une guilde des nations pour la paix dans le monde, comparable à l’ONU. Je voulais le remercier d’avoir pensé à l’humanité. »

Pour s’y rendre, le seul moyen de transport était une ligne internationale d’autocars, avec seulement deux départs par jour. Après une nuit sur place, il se lève à l’aube pour se rendre à la gare routière à 6 heures du matin. Mais après deux heures d’attente, l’autocar n’est toujours pas là. Il finit par demander à des militaires polonais, qui lui offrirent du thé chaud et une montagne de beignets.

En 2015, deux femmes, la mère et la fille, le conduisent en voiture jusqu’à Kaliningrad, ville russe où repose Kant.
En 2015, deux femmes, la mère et la fille, le conduisent en voiture jusqu’à Kaliningrad, ville russe où repose Kant.

Les gardes-frontières se montrèrent également charmants.

« Je leur ai demandé la permission d’attendre au poste jusqu’à ce que le car arrive. J’ai expliqué que j’étais Japonais et que j’effectuais un pèlerinage sur les tombes de personnages célèbres. Avant de venir en Pologne, j’avais visité les vestiges du consulat où avait officié Sugihara Chiune, en Lituanie, où j’avais également visité la tombe de Jósef Pilsudski “le père de la Pologne”, qui se trouve en territoire lituanien. Je leur ai montré la photo, et ils en ont été tellement émus qu’ils ont arrêté une voiture qui se rendait en Russie et ont négocié avec les passagers pour qu’ils acceptent de prendre avec eux ce Japonais qui désirait se rendre à Kaliningrad. C’est comme ça que je suis entré en Russie dans la voiture de deux femmes, la mère et la fille, et que j’ai pu sans autre difficulté me recueillir sur la tombe de Kant ! »

La traversée des États-Unis en autocar longue-distance

Kajipon s’est également plusieurs fois rendu en Espagne.

« J’ai fait plusieurs pèlerinages en Espagne. Chaque fois, je passe par Barcelone pour voir combien le chantier de la Sagrada Familia a avancé. Bien sûr je suis allé sur les tombes de Gaudi, de Goya, de quasiment tous les personnages célèbres de ce pays. Je suis aussi allé à Saint Jacques de Compostelle me recueillir sur la tombe de Saint Jacques. »

À Barcelone, j’ai visité le grand cimetière où repose le peintre Juan Miró, sur la colline de Montjuïc.

« Le gardien m’a dessiné un plan à la main qui était tellement imprécis, que je me suis perdu dans le cimetière, en danger de déshydratation sous la canicule. Depuis ce jour, chaque fois que je vois un tableau de Miró, j’ai soif… »

En Grande-Bretagne, il a visité une soixantaine de tombes, parmi lesquelles celles du roi Arthur, de Shakespeare, de Newton, de Conan Doyle et de Lawrence Olivier.

« Il y a très peu d’endroits où je ne suis pas allé entre Dover et le Loch Ness. »

Kajipon a également plusieurs fois visité les États-Unis. Lincoln, Edgar Poe, Hemingway, Edison, Billy the Kid, Marilyn Monroe… plus de 260 tombes. Un an avant les attentats de septembre 2001, en 2000, il avait effectué un tour complet des États-Unis en autocars longue-distance.

« J’ai voyagé 30 jours pour seulement 37 000 yens (295 euros) de tickets d’autocar. Et si vous voulez dormir, prenez juste les cars de nuit. Je me lavais la tête avec une bouteille d’eau pendant la pause du chauffeur sur les aires de stationnement et je me lavais dans les toilettes d’un McDonald’s. Je n’ai pas payé une seule nuit d’hôtel de Los Angeles à New York. »

Devant la tombe de James Dean en Indiana, USA, en 2000.
Devant la tombe de James Dean en Indiana, USA (2000).

L’expérience d’avoir voyagé dans 101 pays

Kajipon a voyagé seul jusqu’à l’âge de 40 ans. Il y a 18 ans, il s’est marié et a alors commencé à voyager avec sa famille. Quand son fils, actuellement en 5e année d’école primaire, était encore petit, ils sont retournés ensemble aux États-Unis et en Europe où ils ont visité les tombes de Walt Disney, Michael Jackson, celles des frères Grimm et d’Andersen.

Pèlerinage funéraire en famille. À gauche : le fils de Kajipon en prière devant la tombe de Audrey Hebpurn à Tolochenaz en Suisse en 2015. À droite : la tombe de l’entomologiste Jean-Henri Fabre à Sérignan, en France, en 2018.
Pèlerinage funéraire en famille. À gauche : le fils de Kajipon en prière devant la tombe de Audrey Hebpurn à Tolochenaz en Suisse en 2015. À droite : la tombe de l’entomologiste Jean-Henri Fabre à Sérignan, en France, en 2018.

Kajipon a traversé l’Australie en voiture de location, malgré les kangourous qui sautaient à tout bout de champ devant ses roues. Il ainsi visité à Perth la tombe de Heath Ledger, l’acteur australien trop tôt disparu. « Je suis impatient de voir mon fils grandir et pouvoir exprimer sa reconnaissance devant les tombes que nous visitons. »

Dans le passé, trouver la localisation de la sépulture d’un personnage célèbre pouvait prendre du temps, mais de nos jours, avec internet, les choses sont beaucoup plus simple.

« Sur internet, il faut se méfier des fausses informations, mais en recoupant avec Google Maps, il est beaucoup plus facile de se rendre à destination. »

Ce n’est que récemment qu’il a abordé le continent asiatique de façon systématique, parce qu’il voulait profiter d’être encore jeune pour aller dans des régions qui peuvent s’avérer éprouvantes physiquement, comme les montagnes italiennes ou le Moyen-Orient.

En 2019, il s’est rendu en Corée du Sud et à Taiwan. À Séoul, il s’est rendu sur la tombe d’Asakawa Takumi, un Japonais qui a étudié le céramique coréenne dont il était passionné, et s’est également recueilli sur les tombes des étudiants massacrés lors du soulèvement de Gwangju. À Taiwan, il a visité la tombe de la chanteuse Tereza Teng, celle du héros indépendantiste Mona Rudao, et de Hatta Yôichi, l’ingénieur qui construisit le barrage de Wushantou.

« Ce que j’ai vu en visitant 101 pays, c’est que malgré les différences de nationalité et de culture, les hommes possèdent beaucoup plus de points communs que de différences. Un sourire appelle un sourire, on aide les voyageurs en difficulté. Quel que soit le pas, les gens qui viennent sur la tombe d’une personne expriment clairement leurs souhaits et leur prière pour le défunt. C’est ce qui nous permet de nous regarder mutuellement et de nous respecter, même lorsque les pays sont en conflit.

Un appel aux amis de la famille Picasso !

En 2020, alors que la famille planifiait sa première tournée des tombes des grands hommes de la Chine continentale, la pandémie du coronavirus est venue tout chambouler.

« Ça aurait été mon premier retour en Chine depuis que je suis allé sur la tombe de Lu Xun à Shanghaï il y a 30 ans. J’avais hâte de voir la Chine d’aujourd’hui. »

Le château de Vauvenargues dans le sud de la France, où est enterré Picasso.
Le château de Vauvenargues dans le sud de la France, où est enterré Picasso.

« Il me reste encore des tombes de très grands personnages à visiter. Par exemple, la tombe de Picasso se trouve dans le parc du château de Vauvenargues, dans le sud de la France, où vivent les descendants du peintre. Il faut donc être un ami de la famille pour y avoir accès. J’ai visité sa maison natale à Malaga en Espagne, et j’ai vu Guernica à Madrid. Mais je voudrais tant pouvoir me recueillir devant sa tombe ! Si un ami de la famille Picasso lit ceci, je vous en prie, dites-le leur ! »

(Texte et interview par Itakura Kimie, de Nippon.com. Photo de titre : Kajipon devant la tombe de Dostoïevski, pour la deuxième fois, en 2005)

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