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Spécialités traditionnelles : les Japonais suivent davantage la gastronomie du Nouvel An

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Selon une enquête, le Nouvel An est la période où les Japonais s’accordent le plus avec les spécialités traditionnelles, devant Noël et les autres fêtes nippones.

Le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche a mené un sondage entre avril 2022 et mars 2023 auprès de 3 000 hommes et femmes âgés entre 20 et 69 en les interrogant sur leur sentiment à propos de la culture gastronomique japonaise. Neuf régions étaient représentées d’un bout à l’autre de l’Archipel, selon un ratio de population par sexe et par âge.

Selon les résultats de l’enquête, sur ceux qui ont déclaré « presque toujours » manger des repas traditionnels (64,4 %) pour les occasions spéciales, la période de l’année la plus fréquemment citée était Ômisoka (Saint-Sylvestre) et Shôgatsu (Nouvel An). Ils se régalent notamment de osechi ryôri, des incontournables toshikoshi soba (littéralement « soba de passage à la nouvelle année »), et de soupe zôni, un bouillon chaud servi avec des morceaux de riz mochi et des légumes. La deuxième occasion la plus fréquemment citée est le Setsubun, l’événement du début du mois de février qui marque la fin de l’hiver et le début du printemps. On trouve alors sur les tables des haricots de soja grillés fukumame, des rouleaux de sushi ehômaki ou encore des sardines marinées iwashini.

Viennent ensuite à ex-aequo la fête des filles, le Hina matsuri, du 3 mars, et la fête des garçons Tango no Sekku, le 5 mai (19,3 %). Dans le premier cas, les Japonais se régalent typiquement de chirashi-zushi, un plat de riz vinaigré garni d’un assortiment de poissons et autres ingrédients. Dans le deuxième cas, les Japonais mangent des gâteaux de riz kashiwamochi fourrés de pâtes de haricots rouges anko et enroulés dans des feuilles de chêne et du chimaki, du riz collant cuit à la vapeur enveloppé dans des feuilles de bambou.

Cependant, pour des occasions telles que les équinoxes d’automne et de printemps, où on se régale habituellement de botamochi ou ohagi, deux noms pour désigner la même spécialité au riz gluant enrobé de pâte de haricots rouges, ou encore le festival O-bon, qui a lieu en été, où il est alors agréable de déguster un bon bol de nouilles sômen bien froides sous oublier le botamochi, plus de 40 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles « ne mangent presque jamais » ce type d’aliments. Ce pourcentage était encore plus élevé en automne, plus de 50 %, où le chirashi-zushi est censé être le plat à l’honneur ainsi que les nombreuses spécialités régionales traditionnelles.

À quelle fréquence mangez-vous des spécialités traditionnelles pour des occasions spéciales ?

Hormis les occasions japonaises traditionnelles, 49 % des personnes interrogées ont répondu qu’elles « mangent presque toujours » des spécialités traditionnelles pour Noël, telles que du poulet ou des gâteaux de Noël, et 47,3 % ont répondu fêter les anniversaires de membres de leur famille en dégustant des spécialités telles que du sekihan (riz rouge avec des haricots rouges azuki et du riz mochi) et des gâteaux. Par rapport à la précédente étude menée en 2019, on constate une hausse du pourcentage de personnes optant pour des spécialités traditionnelles pour Noël, les anniversaires et le Setsubun.

L’enquête s’est également intéressée à la façon dont ceux qui ont répondu opter pour des spécialités traditionnelles pour la Saint-Sylvestre et le Nouvel An les préparent. Ainsi, 29,2 % « préparent souvent la nourriture eux-mêmes en famille », 51,4 % « préparent eux-mêmes et achètent en magasin » et 13,7 % « achètent tout en magasin ».

Comment préparez-vous votre nourriture pour la Saint-Sylvestre et le Nouvel An ?

(Photo de titre : Pixta)

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