Le Japon en joie et en larmes : quelques épisodes marquants des Jeux de Paris 2024
Sport- English
- 日本語
- 简体字
- 繁體字
- Français
- Español
- العربية
- Русский
Abe Uta : une crise de larmes oubliée après une belle consolation
Surprise par son adversaire ouzbèke Diyora Keldiyorova qui a conclu le combat par ippon lors du 2e tour le 28 août, Abe Uta s’est effondrée en pleurs sur le tatami (voir photo de titre). Mais la judokate médaillée d’or aux Jeux de Tokyo a été soutenue par son coach et acclamée par les spectateurs à sa sortie. Elle est revenue en forme et avec le sourire six jours plus tard et a contribué à pousser l’équipe mixte jusqu’en finale contre la France, où elle a obtenu l’argent.
Emura Misaki : une déception face aux attentes, jusqu’au sourire de victoire
Pressentie pour la médaille d’or au sabre en individuel, Emura Misaki a cependant été défaite au troisième tour et a quitté la salle dans un état de frustration intense. Mais elle a pris sa revanche lors du match pour la médaille de bronze au sabre par équipe, en contribuant à battre la France aux côtés de Takashima Risa, Ozaki Seri et Fukushima Shihomi.
Muratake Rachid : un exploit japonais en course
Muratake Rachid a été le premier Japonais à se qualifier pour la finale du 110 mètres haies, qu’il a ensuite terminé cinquième (en 13 secondes 21). Jamais un Japonais n’avait atteint un tel rang dans une épreuve de course rapide. L’athlète de 22 ans, né d’un père togolais et d’une mère japonaise, a en effet pu surmonter l’exploit de Takayoshi Yoshioka, qui avait fini sixième du 100 m en 1932 lors des Jeux olympiques de Los Angeles.
Saitô Tatsuru : d’un sentiment d’humiliation à une nouvelle amitié
L’une des images mémorables de ces Jeux aura sans aucun doute été celle de Saitô Tatsuru avec Teddy Riner. Le judoka japonais de 22 ans, fils du double champion olympique Saitô Hitoshi (1984, 1988) pour les plus de 100kg, a affronté le Français par deux fois pendant la finale par équipe mixte et a dû s’incliner deux fois. Le second combat notamment, qui devait décider de l’issue de la rencontre, a été vécu par Saitô comme une humiliation. Mais les deux athlètes se sont envoyés des messages chaleureux après les Jeux et se sont donné rendez-vous pour la prochaine édition en 2028 à Los Angeles.
L’équipe féminine de gymnastique : à fond même privée de leur capitaine
Après le retrait contraint de leur capitaine Miyata Shôko pour avoir manqué au règlement du Comité olympique japonais (COJ) en fumant et buvant de l’alcool, les gymnastes japonaises se sont malgré tout débrouillées pour parvenir en finale. Pour leur première participation, elles ont terminé huitième.
Aaron Wolf : pas de repêchage pour l’ancien médaillé d’or
Médaillé d’or en individuel pour les moins de 100kg aux Jeux de Tokyo, Aaron Wolf visait le doublé pour cette édition, mais il a été vaincu en quart de finale, puis au combat de repêchage. Il a cependant contribué à faire gagner une médaille d’argent lors des épreuves par équipe mixte.
L’équipe masculine de volley-ball : deux olympiades de suite dans la phase finale
Cela fait 52 ans, depuis les Jeux de Munich en 1972, que l’équipe masculine de volley-ball n’a pas remporté de médaille, et tous les espoirs étaient placés sur le capitaine Ishikawa Yûki et ses coéquipiers. S’ils ont pu parvenir jusqu’en quarts de finale et mener le début du match contre l’Italie, la tendance s’est renversée par la suite. Malgré cette défaite, cela fait deux olympiades consécutives où le Japon s’est placé dans les huit premiers.
L’équipe masculine de basket : une nouvelle entrée après 48 ans d’absence
L’équipe masculine japonaise de basket est de nouveau entrée sur le terrain des olympiades après 48 ans d’absence. Mais confrontée à l’Allemagne, à la France, au Brésil, et subissant trois défaites, elle a vu le ticket des phases finales lui échapper.
(Photo de titre : la judokate Abe Uta en pleurs après avoir été vaincue lors du 2e tour des -52kg. Reuters)