
Plus d’un enseignant sur dix au Japon se dit « très stressé »
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Dans son enquête, le syndicat des personnels enseignants en écoles primaires, collèges et lycées publics, montre que le Japon compte de plus en plus d’enseignants « très stressés » ayant besoin d’un soutien médical. En 2023, un nouveau record a été battu avec 11,7 % des répondants.
Le syndicat évalue le stress des enseignants depuis 2016. Or la proportion de personnel qui en souffre fortement est en constante augmentation (l’année 2020 marque cependant une exception. Au creux de la pandémie, beaucoup d’écoles ont temporairement fermé). La plus forte proportion d’enseignants (0,71 %) en congé maladie pour cause de stress et autres problèmes psychologiques date de 2022. L’enquête de 2022 montre d’ailleurs que les enseignants du secondaire dans leur trentaine ou ayant la quarantaine étaient alors les plus touchés.
L’analyse des facteurs de stress sur la période 2016-2022 (réponses multiples collectées auprès d’environ 1,72 million de répondants) montre qu’en 2022, la « surcharge de travail administratif » est la cause la plus fréquemment invoquée (21,4 %), suivie de la « prise en charge des élèves à problème » (19 %). En 4e position, ils incriminent la relation aux parents d’élèves (12,4 %), aux rangs desquels on compte d’ailleurs de plus en plus de ce que le Japon a nommé les « parents monstres », c’est-à-dire des parents aux exigences démesurées. C’est la première fois que ce facteur apparaît si haut dans le classement.
Pour le syndicat, « il est nécessaire de faire de la prévention pour que les enseignants n’aient pas à prendre de congés maladie et d’aller vers une amélioration des conditions de travail ».
(Photo de titre : Pixta)