Le déclin du chien Akita au Japon malgré une popularité mondiale
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La race de chien Akita est originaire de la préfecture du même nom. Les premiers canidés auraient vu le jour vers 1630, résultat de croisement entre des chiens de chasse et des chiens de la région. Il mesure en moyenne 60 centimètres pour un poids entre 30 et 50 kilogrammes.
La Société de préservation des chiens Akita, dont les bureaux se trouvent à Ôdate, dans la préfecture d’Akita, a été créée en 1927 afin de préserver la race. Elle compte non seulement des branches dans chaque préfecture de l’Archipel, mais également à l’étranger, comme aux États-Unis, en France, en Russie, en Chine ou encore à Taïwan. Elles délivrent toutes des pedigrees, organisent des expositions et de nombreuses autres activités promotionnelles. Chaque année, la Société recense de nouveaux enregistrements de chien Akita a l’intérieur et à l’extérieur du Japon.
Selon elle, le nombre de ces chiens a considérablement diminué pendant la Seconde Guerre mondiale en raison des réquisitions militaires, si bien que cette race a fini par être menacée d’extinction, avec à peine une douzaine d’animaux. Mais elle a pu gagner une popularité croissante au fil des années qui ont suivi, favorisant leur élevage en grand nombre. Par conséquent, en 1972, l’Archipel a enregistré un pic de 46 225 chiens Akita. Les chiffres se sont néanmoins mis à diminuer à nouveau, il n’en restait plus que 2 038 dans le monde en 2011. En cause, une demande plus élevée pour des chiens de petite taille en raison de logements plus restreints et de l’âge élevé des éleveurs sans pour autant que la nouvelle génération ne soit assurée.
Le film Hachi : A Dog’s Tale (Hatchi en version française), avec l’acteur Richard Gere, a suscité un intérêt pour le chien Akita dans le monde entier grâce à l’histoire poignante de Hachikô, faisant passer le nombre de spécimens à 6 671 en 2017. Mais au Japon, le nombre de chiens Akita continue de baisser. En 2023, il n’y en avait plus que 1 832, un chiffre inférieur au précédent plancher record de 1 964 qui avait été enregistré en 2011.
Comme on peut le voir dans le film Hatchi, le chien Akita est très loyal envers ses maîtres. Mais il est également connu au Japon sous le nom de « chien à propriétaire unique », ce qui signifie qu’il ne s’entend généralement guère avec des personnes autres que ses maîtres. Il n’est malheureusement pas rare que des chiens de cette race soient abandonnés ou emmenés dans des refuges pour animaux pour s’en débarrasser.
L’organisation « One for Akita », basée dans la ville d’Akita, a été créée en 2018, avec pour objectif d’augmenter le nombre de chiens Akita et ainsi d’empêcher leur euthanasie. Elle lance régulièrement des campagnes afin de collecter des fonds, protéger les chiens Akita abandonnés et leur trouver une nouvelle famille ou même les garder à vie dans un refuge.
(Photo de titre : un chien Akita dans le quartier de Shibuya, à Tokyo, lors d’un événement pour la commémoration du centenaire de la naissance du chien emblématique, Hachikô, dont l’histoire a attiré des touristes du monde entier. Reuters)